Combattre l’extrémisme violent par la culture, c’est tout le combat que mène le ministère de la Culture des Arts et du tourisme en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD). Pour y arriver, ils ont entamé une série de campagnes de conférences régionales pour présenter les résultats du colloque national sur l’extrémisme violent et les valeurs de référence. Ce 5 décembre c’était le tour de Fada N’Gourma de recevoir l’équipe de Abdoul Karim Sanyo dans les locaux de la mairie.

« La culture est une arme redoutable pour combattre l’extrémisme violent » a déclaré Élise Foniyama Ilboudo /Thiombiano députée à l’Assemblée nationale qui faisait partie des conférenciers du jour. Pour elle, un certain nombre de domaine comme l’éducation, les valeurs humaines culturelles comme la parenté à plaisanterie, pourraient aider à cultiver le vivre ensemble afin d’éviter ces formes de violences. Elle a même ajouté que les pouvoirs politiques doivent aussi avoir leur rôle à jouer dans ce processus. Mais pour certains intervenants, l’Afrique avait une organisation sociale qui lui permettait de s’assumer. Mais malheureusement, ont regretté ces derniers, de nos jours la politique s’ingère souvent dans l’organisation sociale provoquant ainsi une installation de plusieurs chefs traditionnels pour une même localité.

Toute chose qui est à l’origine d’un désordre sociale créant ainsi des clans favorables à la violence. Pour le ministre Abdoul Karim Sango, pour combattre ce phénomène, le gouvernement joue sa partition. Mais il ne peut malheureusement, a-t-il regretté, être partout. C’est pour quoi il a sollicité le concours de tous, pour pouvoir atteindre l’objectif escompté. Il s’est par ailleurs demandé « qui sommes nous » pour abandonner notre culture au profit de la culture de l’autre?. « Les chinois sont restés attacher à leurs valeurs culturelles et sont disciplinés. Nous, nous avons tendance à tout abandonner. Qui sommes nous alors ?», s’est-il interrogé. Quant à Laurent Nassouri président de l’association pour la défense et la promotion de la culture gulmancé, il estime qu’il faut permettre aux gens de considérer leur culture.

Et « Pour arriver à notre fin, il faut travailler à respecter les patronymes, revoir le mode de vie et vestimentaire qui sont un ensemble de caractéristiques qui réunissaient les gens. » a-t-il souhaité. Il a aussi promis au ministre de relayer l’information, par le biais de son association, dans la vingtaine de communes de la région de l’Est. La conférence se poursuit donc aujourd’hui 6 décembre à Tenkodogo dans la région du Centre-Est avec la même feuille de route.

Abatidan Casimir NASSARA
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Le nom du ministre a été écorché à la à la fin du premier paragraphe, aussi il manque effectué au bas de la première image