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REMA 2022: Les acteurs culturels burkinabè refusent-ils de se former pour s’améliorer ?


La cinquième édition des Rencontres musicales africaine a démarré ce jeudi 1er décembre à Ouagadougou. Initié par la cours du Naaba de l’artiste musicien Alif Naaba, les REMA sont un rendez vous qui réuni annuellement à Ouagadougou les professionnels de la filière musique d’Afrique et de la diaspora pour 3 jours de réflexion, de formation, de partage et de prestations artistiques. Le thème retenu cette année est  » Musique africaine, un nouvel écosystème: acteurs, métiers, outils  ».

Alif Naaba, directeur des REMA

Alif Naaba espère grâce à ce rendez vous qui réuni les professionnels de la musique africaine à Ouagadougou travailler à une industrie musicale solide. Cette année, les invités des REMA viennent de la Côte d’Ivoire, de la Tanzanie, du Sénégal, du Gabon, etc. La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce jeudi 1er décembre en présence de nombreuses personnalités politiques et culturelles. Alif Naaba s’est satisfait de la tenue de la présente édition malgré le contexte politique et sécuritaire difficile et a rappelé les objectifs de la manifestation. <<Nous avons voulu faire de Ouagadougou un incubateur pour toute la chaine de la musique africaine. Cette volonté est au cœur de la thématique que nous avons choisi cette année qui veut rendre compte des mutations de l’écosystème de la musique africaine. Cette thématique va nous permettre de comprendre et de mieux maîtriser l’évolution qui amène de nouveaux acteurs dans le domaine et qui voit apparaître de nouveaux métiers et de nouveaux outils >> a-t-il confié.

Les officiels présents à la cérémonie d’ouverture des REMA 2022.

Les REMA est l’une des rares manifestations culturelles qui met l’accent sur la réflexion et la formation pour permettre aux acteurs culturels en général et ceux de la filière musicale en particulier de vivre dignement de leur art. Malheureusement ces mêmes acteurs brillent par leur absence aux travaux des REMA. Mieux que les 4 années passées, la cours du Naaba a davantage communiqué sur l’évènement. Malgré tout, les salles des panels restent désespérément vides et les show cases se font devant un maigre public. Après 4 éditions, grâce à la qualité du programme proposé et les efforts de communication faits par les promoteurs, les REMA devraient se positionner aujourd’hui comme l’une des activités culturelles majeures du Burkina ou même du continent. Qu’est-ce qui explique alors ce désintérêt des acteurs culturels burkinabè pour cet évènement de grande envergure ? Refusent-ils tout simplement de se former pour s’améliorer ? Alif Naaba avait regretté cet état des faits en soulignant que cette faible mobilisation est commune à ce type d’évènements en Afrique. On est alors tenté de se demander comment s’améliorer dans un domaine sans former?

Les REMA seront clôturés cette année par un géant concert au rond-point des Héros nationaux avec Amzy, Tanya, Greg, Habibou Sawadogo du Burkina, Fior de Bior de la Côte d’Ivoire, Mr Léo du Cameroun le samedi 3 décembre à partir de 20 heures. Ce concert géant aura probablement le mérite de susciter plus d’intérêt des professionnels et amateurs de la musique pour les REMA.

Par Wend Kouni


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