Le Salon international du prêt-à-porter africain de Ouagadougou (SIPAO) a ouvert ses portes ce samedi 14 décembre 2019 à Ouagadougou. L’objectif, à travers cette vitrine, est de promouvoir et de valoriser le textile africain à travers des créations vestimentaires adaptées et propres « à notre époque ». La coupure du ruban a connu la présence du ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, patron de l’édition, du ministre de la Femme et de l’action humanitaire, de stylistes, de mannequins et des professionnels de l’art vestimentaires.

Le SIPAO 2019 a tenu ses promesses de son acte 3 malgré le contexte sécuritaire marqué par la recrudescence des attaques terroristes. Cette 3e du grand rendez-vous de la mode africaine ouvre ses portes du 14 au 23 décembre prochain sur le site de la place de la nation. En effet, durant une semaine, les populations sont invitées à visiter les plus belles créations de la mode africaine à travers des exposants venus du Togo, du Bénin, du Ghana, de la Coté d’Ivoire et du Burkina Faso.

Le promoteur , Idé Mava, a expliqué au cours de la cérémonie d’ouverture que le SIPAO est un cadre de rencontre, de partage d’expériences entre professionnels du domaine. Pour lui en outre, c’est une vitrine pour les professionnels de l’art vestimentaire d’exposer leur savoir-faire au grand public amis surtout de nouer des partenariats. Pour cette 3e édition, l’accent est mis sur la valorisation du textile africain à travers le pagne traditionnel et le FASO DANFANI. A en croire Idé Mava, le SIPAO est plus qu’une nécessité pour les créateurs africains pour mettre en valeurs les créations « propres en nous et adaptées à notre époque ».

Sinon, a-t-il renchéri, « ce sont des devises qui sortent ». Il faut nécessairement protéger ces devises en consommant les productions purement africaines comme l’avait recommandé le Président Thomas Sankara en ces termes : « Consommons ce que nous produisons et produisons ce dont nous avons besoin car c’est la seule manière de vivre digne et de vivre africain ». Le ministre Rémi Fulgance Dandjinou, patron de la présente édition, s’est, pour sa part, réjoui de l’initiative qui réunit tout le secteur de la filière et plusieurs générations de talents de la mode, des mannequins et des distributeurs.

Pour lui, comme toutes les filières d’excellence, la mode a besoin de se retrouver pour travailler sur les enjeux d’avenir. Il a, en outre, indiqué que la mode avant d’être une filière économique, est un acte de création. Et cet acte créatif est à très haute valeur ajoutée, « avec une créativité qui est le meilleur gage de succès et de pérennité dans un univers qui, est très concurrentiel. Ce qui nécessite que vous unissez vos forces pour asseoir une véritable industrie de la mode qui générera des revenus et permettra à des millions de créateurs que vous êtes, à vivre de cette filière », a-t-il ajouté.

Le ministre Fulgance Dandjinou a souligné que le SIPOA, au-delà de son aspect mode, création et valorisation du textile, crée également des emplois et des richesses car elles sont des milliers ces tisseuses et transformatrices qui entreprennent dans la filière. « Si vous voyez que les marchés africains sont inondés par les produits chinois, turcs et européens c’est grâce au style alors que nous nous avons besoins de nous réapproprier notre culture, il faut que les créations à travers notre FASO DANFANI répondent également au mode vestimentaire des leurs pour conquérir les cœurs des populations », a-t-il laissé entendre. Il faut que les produits africains conquièrent les marchés africains et c’est pourquoi le SIPOA est une vitrine à saluer. Il a invité tous les acteurs à soutenir l’initiative afin qu’elle soit pérenne.

Zanga Camara