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SOKO FESTIVAL 2019 : Entretien avec le parrain Mamadou Diabaté triple grand prix à la SNC.


Au lendemain des deux jours de festivités (4 et 5 janvier) de la quatrième édition de Soko festival dans la ville de Sya, nous nous sommes entretenus avec le célèbre balafoniste Mamadou Diabaté parrain de ladite manifestation culturelle. Notre tête à tête avec le meilleur faiseur de world music en 2011 en Autriche a eu lieu à son domicile sis au secteur 22 de Bobo Dioulasso. Dans cette interview il nous parle de sa carrière musicale, donne son avis sur les instruments traditionnels, s’exprime sur le Soko festival et conclu sur ses projets. Lisez plutôt

Afriyelba : Comment se porte votre carrière

M D : Ma carrière se porte bien, je suis content. La musique c’est mon premier diplôme que ça marche ou pas je suis dedans. Je m’en sort bien car je trouver quelque chose à manger. Actuellement je suis artiste de scène. Je fais beaucoup de scènes, j’ai fait le tour du monde en 2018. J’étais en Russie, en Kajagstan, au Canada, aux Etats Unis, en Algérie, en Tunisie, au Maroc. J’ai beaucoup voyagé l’an passé. Je suis aussi professeur de langage du Balafon dans une école aux états unis appelée le Dartmouth college.

 Quel regard les gens portent sur nos instruments traditionnels à l’extérieur

Les instruments de l’Afrique de l’ouest et du Burkina Faso en particulier sont bien acceptés et valorisés à l’extérieur. Au Burkina Faso, il y’a beaucoup de joueurs d’instruments traditionnels, comme le balafon, la kora, le djembé, très talentueux. Je n’ai pas peur de le dire, nous sommes plus forts que les Maliens en matière de jeu des instruments traditionnels. Mais actuellement les Maliens sont devant nous parce qu’ils ont valorisé leur tradition, leur musique et ils ont tenté de l’exporter. Chez nous au Burkina ce n’est pas le cas. Si nous prenons le cas de l’Europe et particulièrement de l’Autriche que je maitrise bien, beaucoup de jeunes dans les universités orientent leurs recherchent de fin de cycle vers les instruments de musique Africains notamment Burkinabè. J’ai aidé beaucoup d’étudiants dans la rédaction de leur rapport de fin de cycle sur les instruments traditionnels et l’histoire Africaine.

Comment  appréciez-vous le choix de la ville de Bobo Dioulasso pour le démarrage de la 4e édition de Soko festival

Je suis fier du choix de la ville de Bobo Dioulasso pour le démarrage des activités de la quatrième édition de Soko festival. Le festival est une très belle initiative d’Ibrahim Keita et de son association. C’est un festival que nous devons tous soutenir. J’’ai suivi les prestations,  j’ai écouté tous les musiciens qui sont passés. C’est toujours notre culture qui est mis en avant. Quel qu’en soient les instruments que ces musiciens amènent sur scène, le piano, la guitare bass ou solo ou les djembé balafon etc, c’est toujours la même sonorité qui ressort. Le Soko festival va donner beaucoup de chance à nos frères, il va valoriser davantage notre culture. On dit que Bobo Dioulasso est la capitale de la musique Burkinabé, mais je ne suis pas content de la mobilisation du public Bobolais autour des deux jours de Soko festival dans la ville de Sya. Que tu aimes ou que tu n’aimes pas il est important que tu viennes soutenir tes frères pour montrer aux yeux des étrangers que nous aimons notre culture. Des artistes sont venus de partout, du Mali de la France, de Ouagadougou etc, il fallait que les Bobolais soient là pour les soutenir. Mais comme c’est la première fois que le festival se tient à Bobo Dioulasso je ne suis pas découragé, je continuerai à travailler avec les organisateurs. L’année prochaine je serai encore prêt à les soutenir.

Quels sont vos projets

Actuellemt je projette de faire profiter mes connaissances à mes frères artistes qui jouent avec moi ou qui évoluent tout seuls dans leur carrière artistique. J’ai construit depuis 2010 une école primaire dans la ville de Bobo Dioulasso appelée « Sababou Mamadou Diabaté ». J’ambitionne dans les années à venir de construire le secondaire et un centre de musique pour les élèves qui y fréquenteront. Histoire de permettre à ceux qui sont intéressés par la musique d’apprendre très tôt comment gérer une scène.

Quel est votre dernier mot concernant le Soko festival

Je remercie tout le comité d’organisation de Soko festival, les sponsors et partenaires tous ceux qui ont contribué à la tenue de la quatrième édition. Je souhaite que le festival revienne encore à Bobo Dioulasso. Je serai toujours prêt à les soutenir. Merci à Afriyelba pour la visibilité qu’il offre au festival.

Sougrinoma Ismaël GANSORE


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