Connaissant l’importance des arbres dans la régulation de température et de l’air, des jeunes de bonne volonté ont décidé de mettre sur terre 1000 plantules à Ouagadougou. L’idée de cette initiative est de lutter contre les prochaines canicules dans ladite ville avec pour objectif de planter 1 million d’arbres sur 10 ans. Cette activité communautaire dénommée « reboisement urbain Ouaga doux goût » avec pour slogan « l’environnement pour tous, tous pour l’environnement » s’est effectuée ce dimanche 21 juillet 2024 dans différents quartiers.

Réunis par le virtuel au sein d’un groupe WhatsApp, où ils échangent régulièrement, ces jeunes ont pris à bras-le-corps la question du réchauffement climatique. Avec une somme, de plus d’un million de Francs CFA, à travers une cotisation des membres du groupe, ces jeunes de bonnes volontés résidant dans la capitale Burkinabè ont pu mettre sur terre 1000 plants.

« Nous avons tous été témoins des dernières canicules qu’on a subies, cela a créé beaucoup de désastres humains, notamment sur les personnes âgées. Nous avons remarqué une hausse de décès, et même les survivants ont tellement souffert du manque de bel air. C’est au vu de ça, qu’on s’est posé cette question ‘‘quelle contribution nous pouvons apporter pour aider Ouagadougou à vivre mieux et à faire face aux prochaines canicules ? ’’ Donc, c’est de là maintenant que l’idée est venue de cotiser puis acheter des arbres et donner gratuitement aux ménages » a indiqué Frédéric KABORE, coordinateur du projet.

Une idée concrétisée grâce aux bénévoles

Il faut noter qu’au départ, ce sont 5 personnes qui ont eu cette idée de ce reboisement afin de lutter contre le réchauffement climatique. Étant contraints financièrement, ils ont partagé l’idée à leurs connaissances. « Avec notre nombre réduit au départ 5, on ne pouvait pas avoir la capacité financière nécessaire. C’est là maintenant qu’on a fait un effet boule de neige donc chaque membre était appelé à faire adhérer 5 autres personnes et ces 5 autres personnes feront adhérer 5 aussi. C’est dans ça qu’on a atteint 600 membres qui sont des amis, des bénévoles. À partir de là, nous organisons des réunions WhatsApp et les membres ont trouvé l’idée salutaire. C’est en ce moment que nous avons commencé à cotiser et une centaine de contributeurs ont participé. Au total, nous avons eu un million vingt mille (1 020 000) FCFA et nous avons décidé d’engager la phase opérationnelle », a expliqué Monsieur KABORE.

Pour la réussite de l’initiative, l’accent mis sur la protection et l’entretien des plantes.

« Par exemple sur notre site, nous avons principalement visé les ménages que nous avons réussi à associer. Nous avons procédé d’abord par expliquer l’idée au ménage et recueillir leurs engagements à entretenir les plantes qu’ils vont accueillir. Le jour du reboisement, nous passons dans chaque ménage et nous faisons mettre sous terre la plante, par un membre de la famille, surtout les enfants et nous lui confions expressément et en insistant sur la responsabilité pour entretenir la plante et de la protéger. C’est cette politique que nous avons décidé d’appliquer dans le cadre de cette initiative. Nous pensons que ce genre d’initiative communautaire, si elles sont répercutées par d’autres personnes, nous pouvons véritablement améliorer notre cadre de vie et éviter de subir à chaque fois ce qui nous arrive. La jeunesse doit toujours agir pour apporter des solutions aux problèmes qui se présentent à notre société », a confié Me Hermann SANKARA, membre de l’organisation.

Les quartiers bénéficiaires de l’initiative.

Avec ces 1000 plants, les initiateurs ont partitionné la ville de Ouagadougou en deux à savoir la zone Est et Nord. Suivant un programme établi, il est procédé depuis le 1er juillet 2024, à la mise sous terre de plants dans chaque zone.

Les quartiers qui sont bénéficiaires sont notamment les quartiers Ouidi, Tampouy, kolog-Naaba, Kamboissin, Bassinko, Rimkieta, Kilwin, Yagma et Marcoussis pour le Nord ; et Saaba, Karpala, Wemtenga, Dassasgho concernant l’Est. Dans ces différents quartiers, les lieux comme les écoles, les centres de santé, devant les habitations, etc., des plantules ont été mises à terre et protéger par des grilles.

Preju