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Ahmad: président de la CAF: « C’est honteux de voir des joueurs africains de 25 ans qui jouent avec les moins de 17 ans »


En marge de sa visite au Burkina Faso, le président de la Confédération africaine de football, Hamad Hamad, a rencontré les Hommes de médias, le 5 août 2017, à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, il  a, une fois de plus, donné la vision qu’il entend implémenter au sein de la CAF.

Hamad Hamad, le nouveau président de la CFA entend rompre avec les vieilles habitudes qui, en son sens, portaient atteinte à la qualité du football africain et souillaient ainsi sa réputation. C’est ce qu’il a fait savoir, le 5 août dernier, face aux journalistes Burkinabè. Sont de ces pratiques, le clientélisme, l’ingérence du politique au sein de l’institution et les irrégularités constatées dans l’organisation de certaines compétitions. Sur ce dernier volet, Hamad Hamad n’a pas manqué de dire d’ailleurs que : « C’est honteux de voir des joueurs africains de 25 ans qui jouent avec les moins de 17 ans ». De son point de vue, ce genre d’habitude n’honore pas le football mais également nuisent à la carrière de certains joueurs. A l’entendre, un jeune européen de 16 ans à les mêmes valeurs sur le terrain qu’un jeune africain de 16 ans s’ils ont été formés dans les mêmes conditions.

« Le football est l’affaire de tous »

Pour pallier donc à ce type de pratiques, l’équipe de Hamad Hamad, dans leur programme entend faire en sorte que l’ensemble des joueurs africains bénéficient des conditions de préparation idéales et que les compétitions puissent avoir une meilleure organisation. « Pour y arriver, je dois d’abord être à l’écoute du monde du football », a-t-il dit. Et d’ajouter que c’est ce qui a valu la tenue, à Rabat, du symposium de la CAF où, non seulement il a pu décliner les orientations stratégiques de son programme mais aussi, échanger avec les experts et plusieurs acteurs intervenants dans le football. Le football, pour Hamad Hamad, est l’affaire de tous. « Si le football marche, c’est grâce à nous tous. Mais, si ça ne marche pas, la responsabilité n’incombe pas seulement aux présidents de fédérations et aux dirigeants mais à nous tous également. Chaque entité doit donc jouer sa partition », a-t-il fait savoir.

La Confédération pour sa part, foi de son président, travaillera à ne négliger aucun détail que ce soit au niveau des compétitions locales qu’au niveau des compétitions continentales. « Beaucoup de joueurs, aujourd’hui, souffrent pendant la CAN parce qu’ils ne vivent pas les mêmes conditions dont ils bénéficient dans leur club », a-t-il révélé. Pour que ces joueurs puissent donner le meilleur d’eux-mêmes il est nécessaire pourtant qu’ils soient dans de bonnes conditions. C’est pourquoi, selon lui, la Confédération fera en sorte que ces conditions soient réunies afin que le public puisse profiter des compétitions de qualité. Déjà, toujours selon le président de la CAF, afin de s’assurer de la capacité du Cameroun d’organiser la prochaine CAN, celle de 2019, une équipe sera sur place pour une inspection des différents dispositifs et de certaines infrastructures.

« Tout le monde savait que le baobab allait tomber »

« Nous avons changé le modèle de la visite d’inspection. Avant ce sont les membres du comité exécutif qui dirigeaient cette visite. Nous avons dit qu’il faut arrêter l’implication des politiques et avons fait le choix des cabinets d’audits spécialisés, soutenus par des experts du football, de la médecine, de la sécurité et en hôtellerie. Cela afin de s’assurer si le pays dispose des moyens pour organiser la CAN », a spécifié Hamad Hamad. C’est le rapport produit par ce comité qui, selon lui, permettra de savoir s’il faut ouvrir un autre appel d’offre ou valider la candidature du Cameroun. L’occasion faisant le larron, les Hommes de médias burkinabè ont également amené le président de la CAF à revenir sur certaines questions portant sur  son élection et les rapports qu’il entretien avec le président sortant Issa Hayatou. D’abord il s’est agi, pour lui, de réagir sur le fait que certain le qualifierai de « président surprise ». A ce propos, dira que : « Tout le monde savait que le baobab allait tomber ». Je rigole, a-t-il dit, lorsque certaines personnes me demandent si je serai à la hauteur. « Qu’est ce qui  montre que les anciens présidents méritaient leurs fonctions ? », s’est-il demandé. Ce, a-t-il estimé, « d’autant plus qu’aucun n’avait un CV comme le mien lorsqu’il prenait les rênes de la CAF ».

Mais, qu’à cela ne tienne, Hamad Hamad a tenue a souligné que diriger la CAF est un défi qu’il entend bien relever et qu’à la fin, chacun pourra donner son appréciation de sa gestion. « Quel rapport entretenez-vous avec l’ancien président ? », a encore demandé les journalistes. « Je veux être cohérent dans ma vie. Il ne s’agit pas de dire publiquement des choses et d’agir autrement. Mon éducation et ma religion ne me permettent pas de faire cela. Le président a promis qu’il va m’aider et pourtant je vois ses proches conseillers qui m’attaquent dans la presse », a répondu simplement Hamad Hamad.

Zanga CAMARA


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