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Après deux éditions, le festival Photosa a pris du volume !


La deuxième édition de Photosa a pris fin le dimanche 19 mars à Ouagadougou. Après quatre jours d’exposition et d’échange autour du thème  »Quelle place donner à la photographie d’art au Burkina Faso aujourd’hui », le cercle des photographes du Burkina (CERPHOB) dresse un bilan positif de la biennale photographique. La dernière soirée du festival a été consacrés à des échanges entre le public et les professionnels de la photographie autour du thème. A l’issue de cette édition, de belles perspectives de dégagent pour le festival Photosa. 

Adrien Bitibaly, fondateur du festival Photosa.

Le leitmotiv du festival Photosa est de faire en sorte que le citoyen lambda burkinabè ne dise plus que la photographie d’art concerne uniquement la personnes nanties. Pour réussir ce pari, le CERPHOB depuis 2021 a décidé d’amener la photographie d’art dans les concessions familiales. Et c’est le quartier Wemtenga qui a le privilège d’accueillir ce festival phographique qui se tient chaque deux ans. Les espaces qui servent de cadres d’exposition des œuvres des différents artistes sont la salle de ciné de Wemtenga(l’intérieur et les alentours de la salle), et 4 cours familiales dont la cour du chef coutumier de Wemtenga. A côté des expositions, Photosa c’est aussi la formation. Le mentora qui forme des photographes sur 2 semaines suivi d’un accompagnement d’une année porte déjà ses fruits. Soum Evelyne Bonkoungou qui a participé à la première édition du mentora a participé à la présente édition comme photographe professionnelle. Il en est de même pour Ingrid Balguissa Ouoba qui a été formé comme commissaire d’exposition et qui durant le festival a guidé les visiteurs.

Photosa c’est aussi la formation à travers entre autres le programme de e mentorat.

Le fondateur du festival Adrien Bitibaly est satisfait des progrès fait par l’évènement après seulement deux éditions. << J’ai été marqué parceque deux ans après la première édition les habitants du quartier n’ont pas oublié l’évènement et il y’a encore plus de monde que la dernière fois. J’ai été aussi marqué par la cohésion des artistes présents, il y’avait tout au long du festival une ambiance de famille>> a-t-il confié. L’organisation est également montée d’un cran. <<Il y’a plus de professionnalisme cette année parce que la scénographie a été pensée et la visite guidée bien organisée par Florent Basiletti et Ingrid Balguissa Ouoba>> a ajouté le fondateur.

Pour les éditions à venir, le festival entend renforcer les formations au vu de l’impact qu’elles ont eu en deux ans. Photosa espère en plus des 4 jours d’exposition dans le quartier Wemtenga exposer les années à venir dans un espace public afin d’aller vers un public plus large et pendant un temps plus long. <<Il y’a beaucoup de travail de qualité mais nous ne pouvons pas faire un tirage de qualité parce que l’exposition se déroule dehors et les visiteurs manipulent les phographies. Nous souhaitons que l’exposition puissent se faire dans un cadre professionnel et dure plus longtemps afin que les touristes qui passent au Burkina et qui entendent parler de Photosa puissent aller visiter>> a déclaré Adrien Bitibaly.

Photosa 2023 a été marqué par des échanges fructueux entre public et photographes.

Les initiateurs du festival font un bilan positif de cette deuxième édition. Ils estiment que la relève de la photographie d’art est assurée au Burkina. Des projets sont d’ailleurs entrain d’être pensés afin d’accompagner ces jeunes photographes à mieux raconter le Burkina. C’est le cas par exemple du projet sur le palais du chef de Wemtenga. << On a découvert que le Naaba de Wemtenga a un rôle de médiateur, un partisan de la paix et nous photographes, nous réfléchissons à comment pérenniser cela en terme d’images>> a laissé entendre Adrien Bitibaly.

Le festival est terminé pour cette édition mais le travail pour mettre en lumière la photographie d’art se poursuit. Une exposition des œuvres des artistes qui ont pris part à l’évènement est envisagée au sein de l’école nationale d’administration et de la magistrature (ENAM) les jours à venir. Notons que le programme mentora se poursuit et une formation au profit des journalistes sur la lecture des photographies est en gestation.

Par Wend Kouni

 


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