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Bobo Fasion Week: Les organisateurs dévoilent les grandes lignes de la 2e édition


Le styliste Bazem’sé et plusieurs de ses collaborateurs étaient face à la presse, ce 24 mai 2018, à la maison de la culture Mgr Anselme Titianma Sanon, à Bobo-Dioulasso. L’objectif de ce point de presse a été de donner les grandes articulations de la 2e édition du festival Bobo Fashion Week qui se tiendra du 21 au 24 juin prochain.

« Sôrô man gwèlê » ; « N’tchè ti bara la ». Ces deux termes Bambara qui signifient respectivement « facile d’accès » et « Mon mari est au chomage » étaient employés pour désigner le pagne tissé bobolais Koko Dunda. D’ailleurs, ce dernier nom qui, pour sa part veut dire « l’entrée de Koko » lui est dû parce que vendu, en son temps, uniquement à l’entrée Est du marché local du quartier Koko. C’est donc peu dire que d’affirmer que le pagne était caché et peu exploité. Mais aujourd’hui, la donne a changé. Koko Dunda est connu dans tout le Burkina. Mieux, il est vendu au-delà des frontières du pays des « Hommes intègres ». Cela, parce qu’un styliste, a voulu, à travers la mode, vulgariser et promouvoir les valeurs culturelles tout en faisant d’elles un levier de développement et de lutte contre la pauvreté. Sébastian Baziémo plus connu sous le nom de Bazém’sé, car c’est de lui qu’il s’agit a, en effet, un matin de l’année 2016, décidé de sortir le Koko dunda de sa léthargie.

Le cadre choisi a été une manifestation culturelle dénommée Bobo Fashion Week. La 1re édition tenue du 13 au 15 juillet 2017, dans la ville de Bobo-Dioulasso, pour un coup d’essai a été un coup de maître. Car, depuis cette date, le Koko Dunda se vend comme des petits pains et est reconnu comme étant partie intégrante de l’identité culturelle burkinabè. Les tisseuses qui, jadis, produisaient pour le besoin local sont aujourd’hui sollicitées par des milliers, voire des millions de consommateurs. « Elles n’arrivent même pas à satisfaire la demande », a déclaré, le désormais ambassadeur du Koko Dunda, Bazem’sé. Mais, ce dernier ne compte pas pour autant s’arrêter là dans la promotion du pagne tissé bobolais. « Mon rêve, c’est qu’il connaisse le même succès que le Jean », a-t-il dit.

Les organisateurs ont promis une édition de haut niveau cette année

Son arme pour y parvenir, nous a -t-il confié, c’est  l’innovation dans la valorisation des savoir-faire locaux afin de créer un impact humain et économique considérable. Pour cette 2e édition de Bobo Fashion Week qui se tiendra du 21 au 24 juin 2018, le styliste comptent utiliser cette arme afin de porter un autre coup de pouce au Koko Dunda. Et, « Bobo Fashion Week 2 : vers une mode inclusive », est le thème qui a été choisi. Sur le podium, l’occasion sera donnée à des personnes vivants avec un handicap de défiler avec des mannequins professionnels. Lors de cette édition également, une formation de 72 heures sur la confection d’accessoires de mode sera offerte aux personnes vivants avec un handicap.

A côté de tout cela, Bobo Fashion Week reste un cadre idéal de relance de la mode bobolaise en créant des espaces de diffusion et des spectacles de rue afin de faire émerger les nombreuses potentialités. Il s’agit aussi, selon les organisateurs, d’honorer les artisans et leur savoir-faire, de susciter l’espoir et de redonner de vraies perspectives économiques aux métiers de la mode. Cela, à travers des activités comme le « défilé pour tous », le « défilé VIP » et « un espace d’échanges et de partages d’expériences entre acteurs du domaine ».

Par ailleurs, cette édition placée sous le patronage de Lassiné Diawara connaîtra la participation de stylistes de renoms. Entre autres, Koro DK, IDE Mava, Sorobis des USA, Olowou du Bénin et Pathé’O de la Côte d’Ivoire.

Adama SIGUE


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