A l’occasion du 70 anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme par l’organisation des Nations Unies, le festival Ciné droit libre a fait un clin d’œil au sahel dans la nuit du 10 décembre 2018 à travers un dialogue démocratique. Les débats de cette soirée d’hommage baptisée « soirée spéciale sahel » ont été animés par Jean l’ami ambassadeur de l’union européenne au Burkina, Mme Barry Petrus représentante d’Amnesty international et le docteur Rasablga Ouédraogo directeur de l’institut Free Afrik. L’objectif était de soutenir la zone sahélienne qui est actuellement en proie à des attaques terroristes.
La soirée spéciale sahel a connu une réelle mobilisation hier 10 décembre au sein de l’espace culturel Gambidi. Autorités politiques et administratives comme le président de la commission électorale nationale indépendante, Newton Hamed Barry, la représentante du système des nations unies au Burkina, Metsi Makheta, le coparrainé de CDL 2018, Claudy Siar et des citoyens lambda ont pris d’assaut le théâtre Sony Labou Tansy pour être des témoins privilégiés du dialogue démocratique sur le sahel. Le débats était modéré par Soumaila Raabo rédacteur en chef de Savane médias.
Au début des échanges la parole a été donnée à l’ambassadeur de l’EU au Burkina pour qu’il donne son avis sur cette date anniversaire de la déclaration des droits de l’homme. Jean l’ami a fait savoir que son institution attache du prix à cette déclaration qui est une référence universelle garantissant les droits fondamentaux à chaque être humain. Par la suite Mme Barry Petrus a en introduction confié que la lutte contre le terrorisme ne doit pas laisser libre champ aux autorités de bafouer les droits de qui que ce soit. Docteur Rasablga Ouédraogo pour sa part, a rappelé que, bien avant la déclaration universelle des droits de l’homme il y a eu la charte de mandé, vieille de 782 ans, qui stipulait toute vie humaine équivaut à une autre. Une manière pour le docteur de montrer aux yeux de tous que l’Afrique était avancée sur certains aspects des droits humains avant la déclaration des nations unies.
Au cours de ce dialogue démocratique la parole a été donnée au public. Cette libération de la parole a permis à plusieurs étudiants d’interpellés l’EU et Amnesty international sur leurs actions en faveur du continent Africain. « Quand les terroristes viennent pour attaquer ils ne cherchent pas à comprendre si leurs cibles ont des droits, ils exécutent. Ne nous demandez donc pas de réserver des droits à ces gens-là. » s’offusque un étudiant membre de la tribune de libre expression 2h pour nous 2 h pour Kamité.
Et a un autre d’interpeller la conscience des Africains en ces termes « Est-ce que l’union Européenne a intérêt à ce que l’Afrique se développe ? non je ne crois pas ». Claudy Siar a pour son part affirmé que la domination actuellement des grandes puissances est maquillée et il faudra bien ouvrir les yeux. Smockey a également pris la parole pour appeler les jeunes Africains et Burkinabè à chercher d’abord les causes de leurs malheurs chez eux au pays avant d’indexer les puissances occidentales.
Le docteur Rasablga Ouédraogo a appuiyé ces propos en mentionnant qu’on rentre dans l’histoire en regardant ses propres laideurs afin de les soigner.
Sougrinoma Ismaël GANSORE
