La 7e édition du tournoi maracaña du Directeur de la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), débutée le 14 novembre dernier a connu son dénouement le 25 novembre 2016. La finale qui a opposé la formation de SOKOF à celle du personnel de la MACO a tourné en faveur de la première édition citée.
La prison civile de Ouagadougou a vibré au rythme du football du 14 au 25 novembre 2016 sous le thème : « Promouvoir la réinsertion des détenus par le sport ». 16 équipes se sont inscrites au tournoi .
La finale qui a opposé SOKOF (Société Koanda et frère) au personnel de la MACO était de belle facture. Durant les 2×20 minutes, chaque équipe a, par des moyens de dribles et de techniques, tenté de prendre l’ascendant sur l’autre. Peine perdue car jusqu’à la fin du temps imparti, aucune d’elle n’a pu faire trembler les filets. Ce score nul de zéro but partout a obligé l’arbitre à recourir aux séances fatidiques des tirs au but pour départager les deux équipes. A cette séance, c’est l’équipe de SOKOF qui a été la plus adroite en réussissant 2 tirs contre 0 pour son adversaire.
Comme récompenses les équipes classées 3e et 4e en plus d’un ballon, ont respectivement reçu 100 000 et 75 000 francs CFA. L’équipe du personnel de la MACO, classée 2e a reçu un ballon, un jeu de maillots et 125 000 francs. Quant à l’équipe 1ère, SOKOF, elle est repartie avec un ballon, un jeu de maillots et la somme de 150 000 francs.
C’est tout heureux que le Directeur de la MACO, Ousseni Ouedraogo confie que l’objectif de ce tournoi qui est de promouvoir la réinsertion des détenus à travers le sport est atteint. « Nous avons permis à des jeunes de venir se frotter à des jeunes à l’intérieur parce qu’en prison, il y a des jeunes comme à l’extérieur ». Il nourrit l’espoir que les bonnes volontés aideront pour les prochaines éditions.
Cet appel du promoteur semble avoir été entendu par le parrain de la 7e édition, Marcel Poulma Zoma, PDG de Beeneb-Souka hôtel et de Poulma distribution. Par la voix de son représentant, Bassana Ko, il marque sa disponibilité à soutenir les activités socioéducatives et de réinsertion des détenus. Car la « réinsertion des détenus incombe à tous ».
Ce n’est pas le Directeur général de la Garde de sécurité pénitentiaire, Honore Grégoire Karambery qui dira le contraire. Pour lui, la coupe du Directeur de la MACO s’inscrit tout comme d’autres dans leurs activités phares. « Le fait de venir jouer est un moment de communion », affirme-t-il. Il laisse entendre que le milieu pénitentiaire n’est pas un milieu fermé. Elle est ouverte et ce tournoi en est l’exemple.
En match de levée de rideau l’équipe féminine du ministère des Sports et loisirs était opposée à l’équipe féminine de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) qui l’a remporté par un but à zéro. Rendez-vous est donc pris en 2017 pour la 8e édition qui promet d’être aussi vivace que fédératrice.
Julien Sawadogo