Une mission du ministère de la Culture des arts et du tourisme a séjourné dans la commune de Tiébélé, le weekend dernier, où elle a eu une rencontre avec les forces vives de la commune dans le cadre de l’inscription de la Cour royale au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’objectif de cette rencontre était d’informer et de sensibiliser les différentes parties prenantes dans le processus d’inscription de ce site dans la liste des biens mondiaux. Etaient présents à cette rencontre, le préfet du département de Tiébélé, le maire de la commune de Tiébélé, Ataouguè Joël Aouè, les directeurs, provincial et régional, du Nahouri et du Centre-sud, le secrétaire général de la province du Nahouri et la Conseillère technique du Gouverneur de la région du Centre-sud.
On se le rappelle, la cour royale de Tiébélé fait partie de la liste indicative du ministère de la Culture des arts et du tourisme depuis 2012 dans la catégorie des biens culturels. Située au pied d’une colline dans un paysage de plaine, la cour royale forme un espace circulaire irrégulier d’environ 1,2 hectare. C’est dans le but donc de franchir cette étape de liste indicative que le ministère a trouvé nécessaire de prendre contact avec les habitants de cette cour, non seulement mais aussi, avec toutes les parties prenantes de la commune. Ainsi, après avoir échangé avec les habitants, la délégation était dans la salle des fêtes de la mairie de Tiébélé, le 16 décembre dernier où elle a rencontré les forces vives de la commune.
Selon Balozola Arsène Da, administrateur des services touristiques à la direction des sites classés patrimoine mondial du ministère de la Culture des arts et du tourisme, le processus demande d’avoir, à l’entame, l’implication d’une large gamme d’acteurs qui travaillent autour de la cour royale de Tiébélé. « Donc notre venue, depuis trois jours s’inscrivait dans le cadre de mobiliser les acteurs même de la cour royale et tous les intérêts qui gravitent autour, en vue d’une rencontre de partage d’informations et de sensibilisation », a-t-il dit. Pour lui, le temps qui leur a été dédié pour cette mobilisation est infime mais « on a trouvé sur place une jeunesse assez dévouée pour la cause de cette cour qui a permis de mobiliser l’essentiel des acteurs qui interviennent dans la protection et la promotion de cette grande famille. Donc vu l’affluence et les différentes interventions qu’il y a eu dans la salle, nous avons de quoi être fiers ».
A l’en croire, le message central, celui de proposition d’inscription de la cour royale au patrimoine mondial par l’Etat Burkinabè est bien passé au sein de la communauté et les implications qui vont être consécutives au déclenchement du processus ont été cernées par la population. Quant au Secrétaire général de la province du Nahouri, Isaac T. SIA qui a présidé la rencontre, il pense que les participants ont eu le privilège de poser des questions et de soulever des préoccupations qui seront prises en compte par la hiérarchie afin de trouver des solutions idoines pour la bonne marche de ce projet.
Herman Pouya est le Directeur régional de la culture du Centre-sud. De son avis, les échanges ont été fructueux et nombreuses personnes sont intervenues pour apprécier cette démarche. « À l’issu des échanges que nous avons eu, il a été plus question de soulever des préoccupations telles que comment faire pour préserver et entretenir cette cour et dégager une zone tampon autour d’elle qui va probablement permettre de répondre aux critères de l’UNESCO. Et au finish, tous les participants étaient d’accord pour l’inscription de ce site. C’est un motif de satisfaction que nous avons aujourd’hui en venant à cette rencontre », s’est-il réjoui. A l’entame de la rencontre, le député-maire de la commune, Ataouguè Joël Aouè s’est dit prêt à impliquer la commune à tous les échelons du processus, dans le but que le projet d’inscription aboutisse pour le bonheur de la population de cette localité.
Abatidan Casimir Nassara