Au deuxième jour de la formation internationale en entreprenariat Maaya, dans les locaux du centre culturel Gambidi, le directeur général de Zhu culture, Luc Mayitoukou s’est entretenu avec les participants sur le management culturel et artistique ( gestion d’entreprise). Il s’agissait pour le conférencier du jour de s’appesantir sur la structuration du secteur culturel, les questions de droit d’auteur et les différents métiers que la culture peut générer.
Avec la thématique de ce 27 novembre les échanges ont porté sur la structuration du secteur culturel, la classification du secteur selon les normes de l’UNESCO. L’administrateur culturel, patriarche des questions culturelles, Luc Mayitoukou a parlé aussi de la chaîne de valeur. C’est-à-dire des potentiels métiers que la culture peut générer et leur classification. A ce niveau le directeur général de Zhu culture s’est appesanti sur l’importance et le fonctionnement des métiers de manager, d’agent, de tourneur, de diffuseur, de producteur phonographique, etc.
Dans les échanges avec les participants le formateur a laissé entendre que la culture est un gros secteur pourvoyeur d’emplois et qu’il appartient aux acteurs dudit secteur de savoir s’organiser pour que chacun sache clairement le rôle qu’il doit jouer. Il a souligné que la naïveté ou le manque d’informations ou de compétences de certains artistes fait que leurs managers ou agents ou producteurs touchent des primes d’éditeur qui, normalement ne devraient pas leur revenir.
Luc Mayitoukou a également fait un large clin d’œil au droit d’auteur qui est à la base de toute la notion de création, puisque les biens et services culturels doivent être protégés immédiatement après leur création. En dernier point le formateur du jour a mis le cap sur l’idée d’entreprise, le montage de l’entreprise, les aptitudes et indicateurs à prendre en compte pour entreprendre dans la culture. Steeve Fabrice Kabore de Barka culture a, au cours de la communication, fait cas du désordre qui existe dans le milieu culturel burkinabè. a l’entendre, certains artistes cumulent des métiers ci-dessus cités (producteur manager, éditeur etc.), ce qui les empêche finalement de créer.
Sur ce point, l’artiste musicien Zidass a rebondi pour dire que dans la plupart des cas les artistes ne sont pas suffisamment avisés en termes de structurations des métiers de l’industrie culturelle, raison pour laquelle il règne une certaine cacophonie. Pour finir Luc Mayitoukou a confié que là où il y a le bât blesse c’est dans le secteur burkinabè c’est le manque d’information des acteurs sur la compréhension de l’écosystème même du marché burkinabé, la gestion collective et la loi. Selon lui, les artistes burkinabè sont très talentueux, mais les agents qui travaillent autour d’eux doivent se former d’avantage pour impulser la carrière de ces artistes.
Sougrinoma Ismaël GANSORE