Il vous souviendra qu’à l’édition 2015 de Faso Académy, Seydoni production avait fait la promesse d’offrir un album au grand gagnant. Eh bien c’est désormais chose faite. Stéphane Koffi, le lauréat de l’édition a présenté à la presse ce 15 juillet dans les locaux de Seydoni son tout premier album. Intitulé Extension, l’album a été entièrement enregistré au studio de Seydoni Production qui tient par là sa promesse vis à vis des responsables de Faso Académy. Retour sur une aventure heureuse de ce jeune ivoirien.

Lorsque le jeune Baoulé de la Côte d’Ivoire, Stéphane Koffi, venait au Burkina pour une aventure de 3 mois, il était loin d’imaginer que de si grosses surprises l’attendaient: celles de remporter la compétition de Faso Académy, d’être le premier gagnant à voir son premier album produit par la plus grande structure de production musicale dans la sous région et enfin, celle de résider pour longtemps au pays des Hommes intègres.
De sa participation à Faso Académy
Au cours de la conférence de presse marquant la sortie officielle de son album, il s’est rappelé de ses débuts au Burkina. « Lorsque je suis arrivé on m’a parlé d’une compétition qui s’appelle Faso Académy. Ayant un peu de notions dans le domaine de la musique, j’ai tout fait pour participer au casting. Premièrement je me suis inscrit comme candidat de Ouaga et je n’ai pas été retenu. Convaincu de mon talent et guidé certainement par mon destin, je me suis fait déposer à Manga où je me suis inscrit une seconde fois. Et c’est à Manga que j’ai été retenu comme candidat de Faso Académy 2015 ». La suite donc on la connait. Après les éliminatoires, les quarts de finales et les demies finales Koffi s’est hissé en finale avec 4 autres candidats de nationalité burkinabè. Une finale qu’il remportera haut les mains.

De la promesse de Seydoni Production
Ce n’est qu’à la finale de l’émission qui s’est déroulée au Palais de la jeunesse et de la Culture Jean Pierre Guingané que les candidats ont été informés de la promesse de Seydoni Production. « Lorsque j’ai appris que Seydoni offrait un album au lauréat, j’ai redoublé d’effort pour mettre toutes les chances de mon côté. Par la grâce de Dieu, les choses ont marché et j’ai gagné » racontait l’artiste aux journalistes. La victoire de Stéphane Koffi qui est ivoirien a laissé les responsables de Seydoni Production perplexe pour la raison suivante: « Nous avons décidé de produire le lauréat de Faso Académy pour offrir une chance aux talents burkinabè. Le fait que le gagnant soit un Ivoirien a fauché entre temps les données. Mais nous nous sommes dit que du moment où il va résider au Burkina et faire de la musique burkinabè qui sera sans doute véhiculer dans les autres pays cela nous permettra d’avoir les mêmes résultats qu’un gagnant de nationalité burkinabè. C’est ainsi que nous avons commencé à travaillé avec Stéphane Koffi juste après la finale de l’émission » expliquait le président directeur général de Seydoni production, Richard Traoré qui avait pris place à côté de l’artiste au présidium.
De l’album Extension
Après une année de dur labeur donc dans les studios de Seydoni Production, est sorti l’album « Extension ». « Extension est une dénomination qui se justifie par la variété des rythmes qu’on trouve dans l’album et aussi par la diversité des langues utilisées » a expliqué Stéphane Koffi. Composé de 10 titres Extension « développe une musique qui, se nourrissant des sonorités culturelles africaines, se veut créative et inventive ». On y trouve une rythmique « Warba Jazz », Disco Funk », Blue » et bien d’autres.

« Aventurier »; « My Lady », « Piraterie », Burkina meilleur »; « Pelerin » sont entre autres des titres de « Extension » qui traite des sujets que l’on vit au quotidien. Tout sera mis en œuvre pour que cet album qui a coûté 5 millions de F CFA à en croire le PDG de Seydoni Production, soit promu non seulement au Burkina mais aussi, dans les autres pays de l’Afrique. Quant à l’artiste lui même qui était venu faire 3 mois au Burkina, il a confié avoir déposé définitivement ses valises au Pays des Hommes intègres pour y faire carrière.
Yannick SANKARA