Que serait le cinéma sans la musique ? En effet, s’il y a un autre aspect que l’on peut retenir de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), tenue du 25 février au 04 mars 2017, c’est bien celui des animations musicales. Outre les films, il était donné à voir aux festivaliers, de nombreux spectacles riches en couleurs et en sons à travers des podiums dressés sur l’avenue Kwamé N’krumah, au siège du FESPACO et à la Maison du peuple.
Festivaliers et autres curieux pouvaient donc tout simplement savourer de la musique tout en mangeant leurs brochettes et en buvant de la bonne bière. Que dire des gérants de parkings qui ne pouvaient que se frotter les mains à cette fête du cinéma où le prix du parking est passé de 100 F CFA à 200 F CFA pour les engins à deux roues, soit le double et de 200 à 500 F CFA pour les véhicules à quatre roues. Toute chose qui ne pouvait qu’exaspérer les clients qui venaient confier leurs engins même si certains ne le manifestaient pas, car, comme on le sait bien, le passage du prix du parking de 50 à 100 F CFA avait suscité colère et énervement de part et d’autre.
Le clou de ces animations musicales a été celles auxquelles le public a eu droit au Palais des sports de Ouaga 2000 ; bien sûr après celle de la cérémonie d’ouverture où l’artiste-musicien ivoirien Alpha Blondy avait fait sensation en compagnie d’autres artistes burkinabè comme Sissao, Smockey… Pour Al’apothéose, il y avait Amity Méria, Greg le Burkimbila, Cisby du Burkina Faso, DjénébaSeck du Mali et le spectacle tant attendu du chorégraphe Seydou Boro qui se volait un hymne à la jeunesse et qui a mobilisé 120 personnes sur scène au grand bonheur du public présent au palais des sports.
Le chorégraphe Seydou Boro à propos du spectacle de clôture
Que peut-on retenir de ce spectacle que vous venez de présenter à la faveur de la cérémonie de clôture du 25e FESPACO ?
Le spectacle s’appelle « Yiki » qui veut dire « Lève-toi ». C’est un manifeste à la jeunesse du Burkina Faso parce que la jeunesse dynamique du Burkina Faso doit être représentée. Dans ce spectacle, j’ai utilisé trois formes de danses pour ce travail chorégraphique. Il y a nos danses traditionnelles, la danse contemporaine et les danses urbaines. Cela, pour montrer tout le dynamisme, la vivacité de la jeunesse d’aujourd’hui.
Combien de temps de travail cela vous a-t-il valu ?
J’ai pris deux mois pour écrire avec tout le monde. Tous les jours, on travaillait du matin au soir.
Combien de personnes le spectacle a-t-il réuni ?
Nous étions au total 120 artistes.
Propos recueillis par C. S.
