Le mercredi 1er mars 2017 a débuté à Ouagadougou, la 2ème édition du festival Africa Bass culture (ABC) co-organisée par OUAGA LAB et OUAGA JUNGLE. Ce festival qui se révèle comme le 1er rendez-vous des musiques électroniques au Burkina Faso se poursuivra jusqu’au 12 mars à Ouagadougou et du 17 au 19 mars à Bobo Dioulasso.
Concerts et Dj sets, performances vidéos (VJ), workshops professionnels, ateliers tous publics, kermesses, etc. Voici les évènements inscrits au programme de la 2ème édition du festival Africa Bass Culture (ABC) débutée le 1er mars à Ouaga et qui prendra fin le 19 mars à Bobo Dioulasso. Ce festival invite à explorer les arts vivants en territoire numérique et à découvrir les expressions culturelles nées des nouvelles technologies. Il offre, au carrefour artistique de « l’Afro-électro », un espace expérimental de créations et de résidences artistiques, dispositif de transmission pédagogique d’un processus de professionnalisation au monde numérique.
En clair, le festival ABC qui se veut « le nouveau rendez-vous international de l’Afrique digitale » constitue, selon son chargé de communication, Hibrahim Ouandaogo, un laboratoire de fusion et une plateforme de diffusion de la culture électro et des musiques africaines. Il offre, du reste, une programmation musicale internationale avec des artistes venus du monde entier comme Batuk (Mozambique-Afrique du Sud), Midnight Ravers (Mali-France), Aero Manyelo (Afrique du Sud), Samifati (France), Kampiré (Ouganda), Bomaye (RDC).
A cette pléiade d’artistes s’ajoutent Studio Shap Shap (Niger), Boom Boom Distorsion (France), Dj ISA Electropique (Côte d’Ivoire), Mabiisi (Burkina Faso/Ghana), Praktika (France), Max le Daron (Belgique), Bbrave (Ghana), Dj Lotfé (France). Et ce n’est pas tout puisque Dj Dready (France), Jowaa (Ghana), Yadé Sélecta (Burkina Faso), Sélecta Bougoum (France) et Sliman Sélecta (Suisse) seront également au rendez-vous des électroniques au Faso.
Pour pouvoir suivre les différents spectacles, le rendez-vous est donné aux mélomanes dans plusieurs lieux. Il s’agit, selon Camille Nouvelle, promoteur de spectacles, producteur de musique au Burkina Faso et en France, de la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Larlé qui abrite le village du festival ainsi que d’autres lieux à Goughin, Tanghin et à l’Institut français de Bobo Dioulasso. En plus des concerts animés par les artistes de renom, le festival offre également l’opportunité d’ateliers créatifs (pédogogeek), d’ateliers Jerry, de Workshops (formations pratiques), de kermesses, et de projections de films dont celui dénommé « Félicité ». Ce film qui est le dernier long métrage du cinéaste réalisateur Alain Gomis a été protégé à l’ouverture du festival ABC qui a été suivie par un concert en plein FESPACO 2017.
Par ailleurs, des journées portes ouvertes sont prévues dans le cadre du festival pour faire mieux découvrir les deux structures qui l’organisent. La première qui est Ouaga Lab, 1er Fablab de l’Afrique de l’Ouest. Cette structure est un espace de fabrique numérique et d’expérimentation, de prototypage, de création et de partage autour des nouvelles technologies. Sa philosophie est claire et nette : donner accès aux outils informatiques et réduire la facture numérique auprès du plus grand nombre. Quant à la structure Ouaga Jungle, elle favorise depuis plus de 10 ans, le développement culturel et artistique et accompagne les artistes et groupes, les structures et évènements dans la technique du spectacle vivant et dans l’ensemble des sphères d’activités du domaine musical (création, production, diffusion).
Pour relever le défi de l’organisation du festival, les deux structures bénéficient de soutiens de partenaires dont l’Institut Goethe, l’Institut français, la mairie de Ouaga, la MJC de Larlé, Napam Beogo, Humani’Art, Supa, BushMan Café, Nyege Nyege Festival, Mixmag, Promedia.
Saïdou Zoromé