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FESTIVAL UN VENT DE LIBERTE 2018 : Retour sur une matinée ambiante à la MACO


A l’occasion de la neuvième édition du festival un vent de liberté initié par le reggae-maker Freeman Tapily, plusieurs artistes Burkinabè ont mis du baume au cœur des détenus à travers des prestations live au sein de la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Ce plateau artistique a été aussi une tribune pour lancer des messages d’espoir aux pensionnaires de la prison civile de Ouagadougou qui n’ont pas hésité à manifester leur joie.

Michel Bossofa Somé et Nestorine Sangaré ex ministre de la femme de la solidarité nationale et de la famille étaient présent à la MACO

« Vous êtes ici aujourd’hui mais sachez que dehors des gens comptent sur vous pour manger, pour aller à l’école. Nous ne sommes pas heureux de votre situation de détenus. Nous vous attendons dehors pour bâtir un Burkina Faso prospère ». De façon résumée ce sont les messages que chaque artiste à essayer de faire passer dans la matinée de ce 19 décembre à la MACO. A notre arrivée sur les lieux autour de 13h nous avons rencontré des détenus visiblement bien habillés qui dansaient aux rythmes de la musique du dangoro, Ismo Vitalo. Avant Vitalo des artistes comme Fleur, Zidass, Rose Sabine, et bien s’étaient succédé sur scène pour amener les personnes incarcérées à prendre la vie du bon côté. Timp Saloul artiste musicien et garde de sécurité pénitentiaire a donné une belle image de son corps de métier en chantant pour la joie des personnes qu’ils sont sensés surveiller.

Le public a répondu présent pour soutenir l’initiative

Nous avons été témoin d’un bel exemple de vivre ensemble entre GSP et détenus qui causaient, riaient et dansaient ensemble. Dans cette ambiance féerique RH, un pensionnaire de la MACO nous a confié que le festival un vent de liberté leur permet de penser et de rester en liberté pendant quelques heures. Il a ajouté que le festival permet aussi aux détenus de côtoyer et de saluer des icônes de la musique Burkinabé qu’ils ne pouvaient pas voir face à face. Il a félicité Freeman Tapily et ses collaborateurs pour leur témérité, quand on sait que les populations véhiculent beaucoup de stéréotypes autour des maisons d’arrêt et de correction.

Somé Michel Bossofa, Freeman Tapily main dans la main pour soutenir les prisonniers

Pendant sa prestation Freeman a demandé que les détenus aient le même accès aux services socio-sanitaires de la MACO. Il a promis aussi de poursuivre le festival pour renforcer l’humanisme dans les prisons. En voulant rendre un vibrant hommage à Michel Bossofa Somé, grand homme de culture, initiateur de l’émission Reemdoogo et parrain national du festival, Freeman a versé des larmes au regard de l’ingratitude que les autorités Burkinabè témoignent à ce monsieur. En retour, Michel Bossofa Somé, qui est monté sur le podium à la demande du Cheick El Hadj Ismael a invité le directeur du festival un vent de liberté à persévérer dans son initiative parce que le bonheur ne se limite pas seulement à de l’argent ou les décorations. A la fin des prestations le comité d’organisation du festival et les invités ont partagé un repas communautaire avec les détenus.

Sougrinoma Ismaël GANSORE


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