La journée internationale de la jeune fille 2019 a été célébrée ce 10 octobre à Ouagadougou, au Palais de la culture et de la jeunesse Jean Pierre Guingané par Plan International Burkina Faso en collaboration avec les Jeunes filles leaders engagées pour un avenir meilleur et épanoui. A cette occasion, les filles ont présenté une chorégraphie musicale par laquelle elles ont dénoncé les inégalités dont elles sont victimes.

A l’instar des artistes musiciens, Malika la slameuse et Imilo LeChanceux qui sont venus soutenir, encourager et sensibiliser les jeunes filles dans la célébration de leur journée par des prestations musicales, les filles ont présenté une chorégraphie dans laquelle elles ont traité des problèmes qu’elles rencontrent.

Avant, ce sont les Bélemtissettes qui ont gagné l’admiration du public présent. En effet, ce groupe, composé de jeunes filles vêtues d’uniformes, a interprété des chansons à l’aide de fanfares sous les applaudissements du public. Et avant que Imilo LeChanceux ne vienne clore la cérémonie, c’est le groupe Jacky’s band qui a rendu calme le palais de la culture Jean Pierre Guingané par sa prestation chorégraphique mélangée à de la mélancolie et de l’espoir.

A travers cette chorégraphie, elles ont, entre autres, dénoncé les grossesses précoces qui affectent l’avenir de la jeune fille non seulement en milieu scolaire mais également dans les autres milieux, le manque d’infirmeries et de toilettes scolaires adéquates et adaptées aux besoins des filles. Sur leurs tableaux à message, l’on pouvait lire « spécialistes de la santé, autorités nationales aidez-nous ! Les menstrues ne doivent pas être une entrave à notre éducation » ou encore « arrêtez de chosifier les jeunes filles dans les médias et au cinéma ».

Tous ces messages en faveur de la jeune fille et de la femme en général, se sont terminés par un appel à toutes les jeunes filles à se lever « contre l’inégalité pour l’édification d’un monde juste et meilleur ». Ces messages qui interpellent le public en général et le ministre de la Femme de la solidarité nationale et de la famille en particulier, ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Car la ministre, par la voix de sa Directrice générale du Genre, Edwige Ninon Sankara / Yaméogo, a témoigné de la disponibilité du gouvernement à travailler avec l’ensemble des autres acteurs dont les responsables politiques, les institutionnels et administratifs, les leaders communautaires et associatifs, les ONG, les partenaires techniques, à renforcer les lois et règlements pour une protection plus efficace et efficiente de la jeune fille.

Abatidan Casimir Nassara