Ouédraogo Mohammed Mao Zybamba de son vrai nom Ouédraogo Mohammed est un artiste burkinabè résidant en Suède depuis 2009. Un pays européen qu’il a su bien intégré puisqu’il est devenu grâce à son talent une star. Artiste conteur de base, il a ajouté la musique à son arc. En séjour au pays, nous l’avons rencontré pour en savoir plus sur ces occupations en Suède.
Vous êtes un artiste burkinabè vivant en Suède et actuellement vous êtes au pays, certainement pour rendre visite à la famille?
Mao: Avant de répondre à votre question, je voudrais remercier le site Afriyelba pour le boulot qu’il abat au quotidien dans le cadre de la promotion de la culture burkinabè et partant africaine. Depuis la Suède nous suivons tout ce qui se passe au Burkina grâce à Afriyelba. Pour revenir à ta question je dirai que ma venue cette fois ci au pays répond à deux raisons. Je suis là d’abord comme vous l’avez dit, pour rendre visite à ma famille, à mes amis et à mes connaissances ensuite pour faire la promotion de mon œuvre musicale.
Comment s’appelle votre œuvre?
« Rogm yiidé » c’est en langue mooré. C’est un maxi de 4 titres qui fait la promotion des liens familiaux. J’ai eu la chance de parcourir une cinquantaine de pays dans le monde et je résume tous ce que j’ai vu, tout ce que j’ai entendu concernant les différentes ethnies et familles dans cette œuvre. Le 1er titre « Rogm Yiidé » est une tendance arrangée par Prince Edourd Ouédraogo. Le 2e titre « Mba Yiri » qui veut dire ma patrie est une chanson dans laquelle j’invite tous les Burkinabè vivant à l’étranger à se tourner vers le pays, à ne pas oublier d’où ils viennent, à apporter leur contribution dans la construction du pays. C’est une chanson à deux versions à savoir Hip Hop enregistrée dans le studio du frère Malhom, et traditionnelle warba offerte par la famille de Prince Edourd Ouédraogo. Le 3e titre si non le 4e s’appelle « Awanda ». Enregistré dans un rythme wedga il nous rappelle la responsabilité des liens des différentes familles dans le cadre des mariages traditionnels. Comment ces liens ont été faits, quel était l’engagement qu’un homme pouvait donner à sa femme, qui était responsable de quoi? sont entre autres les questions qui sont traités dans cette dernière chanson. Mes chansons sont de la poésie pure. Je suis venu donc faire la promotion de ces titres. Nous sommes en train de vouloir réaliser un clip.
Quelle est votre histoire avec la musique et l’art en général?
Mon art a commencé lorsque j’étais tout petit. Ma maman fut une grande chanteuse et j’ai beaucoup appris à ces côtés. Elle me montrait comment chanter et entre temps, nous chantions ensemble dans les différentes cérémonies. En 2000 je suis venu à Ouagadougou pour faire l’enseignement secondaire et entre temps pour faute de moyens je ne pouvais plus continuer les études. C’est là que je me suis retourné vers la compagnie théâtrale sagltaaba dans laquelle évoluait KPG et Sahab entre autres. Avec le temps j’ai découvert les contes avec le festival de conte Yeleen et nous avons été formés par les Dani Kouyaté. C’est à partir de là que j’ai pris conscience que les contes traditionnels, les légendes, les petites histoires des rois sont des valeurs très importantes à préserver. J’ai donc commencé à monter des projets et sur la base de mes relations j’ai débuté mes voyages dans le monde. En fin d’année 2009 j’ai découvert la Suède et j’ai décidé d’y résider.
Et là-bas tu fais les contes et la musique comme boulot?
Non pas seulement les contes ou en général l’art parce que je fais aussi de la musique. Il convient de noter que j’ai appris à jouer de la musique traditionnelle suédoise avec l’instrument la Harpe à Clef, construit dans la même logique que le piano. J’avais une grande maitrise de l’instrument si fait que j’ai eu la chance d’intégrer des groupes professionnels de musique suédoise. Et avec ces groupes, je joue dans différentes cérémonies telles qu’à la fête nationale, dans les Eglises. Je donne également des conférences sur la culture africaine et interviens dans les bibliothèques, dans les églises, dans les écoles et dans les salles de spectacles pour raconter la culture burkinabè. En plus de la musique et des contes, je travaille dans la santé en tant qu’assistant. Je travaille dans un grand hôpital de la place et suis spécialiste dans beaucoup de domaine. Je précise que je suis le seul noir au monde qui joue de la musique traditionnelle suédoise
Pour terminer je voudrais transmettre mes vœux les meilleurs à tous les lecteurs de Afriyelba et partant à tous les Burkinabè. Je souhaite bon vent à ce site dynamique.
Propos recueillis par Y S
1 comment
Wow, bien dis mon frére.
A cause de lui notre journée culturelle du Burkina faso en Suede a été une reussit. En tant que LG adjointe Je confirme qu’il est profossoniel et avec beaucoup de talent.
Beaucoup de courage et Je pris te voir en 2020 le Meilleur des meilleurs. 🙏🏻😍