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Miss Maya : Du couper décaler au tradimoderne, l’évolution d’une artiste visionnaire


Miss Maya, figure incontournable de la scène musicale burkinabè a su se réinventer au fil des années pour s’imposer comme l’une des plus grandes révélations du genre tradimoderne. Depuis ses débuts dans le monde du couper-décaler en 2013, elle a opéré une transformation avisée, qui l’a propulsée au devant de la musique contemporaine au Burkina Faso et au-delà.

À ses débuts, Miss Maya était l’une des nombreuses artistes qui s’essayaient à la tendance couper-décaler, un genre musical en vogue à l’époque, particulièrement dans les clubs. Son titre Jatao, sorti en 2013, en est l’illustration parfaite. Un morceau énergique, parfaitement calibré pour les discothèques, avec une recette musicale influencée par la scène ivoirienne. Cependant, à l’instar de nombreux artistes du genre, Miss Maya a compris qu’une évolution était nécessaire pour se maintenir dans l’air du temps et répondre aux attentes d’un public en quête de nouveauté.

C’est en 2015 qu’elle opère un virage stratégique et adopte le style tradimoderne, une fusion subtile des rythmes traditionnels africains et des sonorités urbaines modernes. Cette transition n’a pas été le fruit du hasard, mais une volonté profonde de s’ancrer davantage dans les racines culturelles du Burkina Faso, tout en s’inspirant des évolutions musicales mondiales.

Le tournant majeur de sa carrière se fait avec la sortie de son titre Foo Belga Maam, un morceau en collaboration avec Salif Widga, l’un des adeptes du tradimoderne au Burkina Faso. Cette chanson a marqué un déclic pour Miss Maya, un véritable manifeste de sa nouvelle orientation musicale. Avec ce morceau, elle parvient à combiner des instruments traditionnels burkinabè et des influences modernes, tout en chantant en mooré, ce qui lui permet de s’imposer comme une figure incontournable de la scène musicale locale.

 

Grâce à des collaborations fructueuses avec des compositeurs renommés comme Le Vieux Vincent, un maître dans l’art de la composition en mooré, Miss Maya réussit à perfectionner son art. Elle enchaîne alors des succès retentissants, comme Wa sak boolé, Teedo, Noura, Pougpala, Ra langue yé, et Poudgdba. Ces morceaux ont marqué les esprits, grâce à leur originalité et leur capacité à toucher à la fois les jeunes générations et les amoureux des musiques traditionnelles.

Dernièrement, des artistes de renom qui évoluent dans l’univers urbain comme Roseline Layo avec Plus haut et Mula avec Nepka Ni Nèné se sont lancées dans cette aventure musicale, valorisant les rythmes et danses traditionnels bété tout en les fusionnant avec des influences modernes. Ces artistes empruntent aujourd’hui une tendance comprise par Miss Maya il ya déjà une dizaine d’années.

Le parcours de Miss Maya montre qu’une artiste qui sait se réinventer peut éviter les pièges de la mode éphémère. Si certaines de ses contemporaines, restées fidèles au couper-décaler, peinent à captiver de nouveau l’attention des mélomanes, Miss Maya, elle, a su trouver un équilibre parfait entre tradition et modernité.

Par Wend Kouni


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