A l’occasion de sa rentrée économique, l’association Investisseurs Sans Frontières, ISAF, a organisé une conférence sous le thème ZLECAF : Enjeux, défis et opportunités pour les hommes d’affaires africains. Déroulé ce 1er octobre à l’hôtel Sopatel Silmandé à Ouagadougou, cette conférence a connu le co-parrainage de Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, de Harouna Kaboré, ministre du Commerce de l’industrie et de l’artisanat et de nombreux hommes d’affaires africains.
Profiter du vaste marché africain qui représente plus d’un milliard d’habitants, c’est l’objectif visé par la création d’ISAF qui ambitionne de tisser le plus grand réseaux d’hommes d’affaires indépendants en Afrique. L’association veut aussi miser sur l’investissement direct et indirect dans les différents pays où elle est installée et créer une forte solidarité entre hommes d’affaires par le biais du lobbying de sorte à pouvoir faire des propositions de loi dans les pays membres de l’ISAF ou même au-delà. Et pour le président d’ISAF, Harouna Nikiéma, le monde politique est une opportunité qui leur est offerte afin de pouvoir franchir les barrières et mettre l’entreprise au centre du développement.
Entre 2019 et 2020 ISAF a pour programme d’effectuer des missions économiques, notamment en Centrafrique « où tout est affaire », de signer des accords avec des organismes internationaux et projette d’organiser un forum d’investissement des hommes d’affaires. Les hommes d’affaires veulent aussi, entre 2019 et 2025 profiter du crénom de la ZLECAF, Zone de libre-échange continental africain, pour étendre ISAF sur au moins 50 à 54 pays de l’Afrique et ambitionne de créer un Fonds d’investissement sans frontières à hauteur de 100 milliards. L’établissement d’un siège permanent de l’association fait partie des projets de cette période-là.
Pour Oumarou Paul Koalaga qui a fait une communication sur le thème du jour, la ZLECAF a pour objet de fructifier davantage les échanges au niveau continental pour permettre à l’Afrique d’être plus dynamique. A l’en croire, l’Afrique ne représente que 5% du commerce mondial. Il espère donc qu’avec la mise en place de cet organisme qui regroupe aujourd’hui 54 membres sur 55 pays, ce pourcentage puisse atteindre 20%. Entre autres sa communication a concerné la vision et les objectifs de la ZLECAF, les enjeux liés à la ZLECAF, ces défis, ces opportunités et les recommandations.
Pour le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Alpha Barry co-parrain de l’activité , adhérer à la ZLECAF était un impératif pour le Burkina Faso. Il a donc affiché sa volonté et sa disponibilité à accompagner les investisseurs car, a-t-il dit, ce sont les investisseurs qui font l’économie d’un pays.
Créer en février 2019 et obtenu son récépissé en juin de la même année, l’association ISAF compte aujourd’hui 27 membres, tous actifs dans le monde des affaires. Elle a été créée au Burkina Faso avant de l’être en Côte d’Ivoire. De l’avis de son président, Harouna Nikiéma, des projets de création sont actuellement très avancés sur le Benin, le Togo, le Sénégal et la Mauritanie. Pour être membre de cette association, il faut être citoyen d’un pays reconnu, évoluer dans le monde des affaires, avoir la même vision que les membre fondateurs et être prêt à s’acquitter des frais d’adhésion de 1 million de francs CFA et une cotisation annuelle de 200 000 FCFA.
Abatidan Casimir Nassara