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Pourquoi le cheval est si important au Burkina Faso ?


Le pays des hommes intègres a pour emblème, le cheval(étalon). Son élégance, son corps majestueux, sa beauté et son raffinement ne laissent personne insensible. C’est un animal très symbolique, encré dans la culture africaine en général et burkinabè en particulier. Quel est le fondement de la relation entre l’homme et le cheval ?

Un cavalier mossi sur son cheval.

Le cheval est l’une des premières espèces animales apprivoisées et domestiquées par l’homme. Selon les scientifiques, le cheval que nous connaissons de nos jours appartient à la famille des Equidae qui se divise en plusieurs sous-espèces, dont le cheval domestique Equus caballus ou Equus ferus caballus, le cheval sauvage ou Equs ferus, le zèbre et l’âne. Tous ont en effet le même ancêtre apparu il y a près de 4 millions d’années.
L’encrage du cheval dans la culture du Burkina n’est pas fortuit. En effet, l’histoire raconte que la princesse Yennenga arriva de Ghana, sur un cheval mâle qui s’était emballé lors d’une bataille, entre le XIe et le XVe siècle. Elle se lia avec un homme du nom de Rialé et ils eurent un fils. Il porta le nom de « Ouédraogo » qui signifie étalon ou cheval mâle. Ouédraogo est considéré comme le père de l’empire mossi. L’ethnie devient très vite majoritaire. Par ailleurs, sa présence fut forte chez les mossis car ils étaient cavaliers et aussi chez les peulhs traditionnellement éleveurs.
C’est ainsi que des centaines d’années plus tard, le cheval est devenu l’élément central de l’histoire du pays des hommes intègres . Les manifestations autour du cheval sont majeures dans la culture du Burkina Faso. En l’occurrence , on note le Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) avec la remise de l’Etalon de Yennega. Ouagadougou est l’une des rares villes de l’Afrique de l’ouest à disposer d’un grand hippodrome situé au quartier d’Hamdalaye. Il existe aussi une multitude d’écuries dans tout le pays. La plupart des chevaux sont mis au travail ou dressés pour prester lors d’événements officiels comme la fête de l’indépendance. Des compétitions de courses de chevaux sont aussi régulièrement organisées. Les équipes nationales sportives du Burkina sont appelés les « Etalons ».

Une femme donne à manger à un cheval.

Le cheval joue un rôle primordial dans les pratiques coutumières. On note le culte du faux départ du Mogho Naaba. Il a lieu chaque vendredi matin à Ouagadougou, au palais du Mogho Naaba. L’histoire remonte à plusieurs siècles lorsque le Mogho Naaba voulut partir pour Ouahigouya à cheval pour guerroyer contre un de ses proches qui lui avait volé des instruments royaux. Sa femme et son entourage l’ont dissuadé en arrêtant son cheval.Depuis lors, chaque vendredi, devant le palais du Mogho Naaba, on sort le cheval du Naaba armé, en présence de sa cour et de ses ministres. Le Mogho Naaba monte sur le cheval pendant qu’un proche pose la main sur le cheval pour l’empêcher de partir.
Les chevaux sont nourris avec du son de maïs ou de blé. Pour qu’ils soient en forme, on leur donne également du mil et de l’herbe de différentes variétés (sèche ou fraîche) selon les saisons et l’état des réserves. On leur donne aussi des feuilles d’arachide mais en petite quantité. On dit que le cheval serait source de bonheur et de protection pour celui qui le possède. Posséder un cheval est source de fierté et de respect pour son propriétaire. On raconte également qu’un cheval équivaut à la prise en charge de deux femmes !

Inhérent au Burkina Faso, le cheval fait partie intégrante du pays, surtout dans la culture mossi.

Ginna Kiz


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