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SEMINAIRE SUR LA LUTTE CONTRE LE CANCER : En attendant les premières dames, les experts attaquent par la « Prévention »


En prélude du séminaire régional de haut niveau sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer et les programmes de plaidoyer dans les Etats africains membres de l’Organisation de la conférence islamique(OCI), plusieurs experts se sont réunis, à Ouagadougou, le 1er août 2018, pour des conférences débats. La cérémonie d’ouverture de ces conférences a été faite par le ministre en charge de la santé burkinabè, Nicolas Meda.

Les 1er et 2 août 2018, les premières dames de la sous-région vont séjourner dans la capitale burkinabè. L’objectif de cette rencontre de haut niveau qui se tiendra, le 2 août, est d’échanger afin d’aboutir sur des résolutions pour une lutte efficace contre le cancer en Afrique. Mais avant, plusieurs experts se sont réunis, à l’hotel Laïco de Ouagadougou, ce 1er août, pour des travaux préparatoires. A l’ouverture de ces séances, c’est le ministre en charge de la santé burkinabè, Nicolas Méda qui a pris la parole. Selon lui, cette rencontre qui se tient sous le leadership des premières dames est capitale pour l’Afrique.

Cela parce que, a-t-il expliqué, aujourd’hui, les cancers sont devenus quasiment la deuxième cause de décès dans le monde. Et, l’Afrique, pour le ministre, qui était dominé par les maladies infectieuses, connait une montée en puissance des cancers. « Au Burkina Faso, chaque année,  nous avons plus de 5 000 nouveaux cas et 60% du budget de l’Etat consacré à l’évacuation sanitaire concerne des traitements de cancer », a-t-il précisé. Ainsi, pour une maladie en passe de devenir la deuxième cause de décès dans les pays africains, il est important qu’il y ait une réaction forte permettant d’endiguer la progression du cancer en Afrique.

Plusieurs acteurs de la santé venus de plusieurs pays ont pris part à cette rencontre des experts

Mais, reconnait Nicola Méda, pris individuellement il sera difficile pour les pays d’y parvenir car, les solutions de traitements sont excessivement chères. D’où, pour lui, la nécessité de mutualiser les efforts afin de développer davantage d’informations et de solutions de prévention par le dépistage précoce et la prise en charge des lésions précancéreuses. Parlant de prévention du cancer au niveau de l’homme, toujours selon le ministre burkinabè de la santé, l’une des actions majeures pour les pays africains sera la vaccination et la lutte contre le tabagisme. « Pour la femme,  c’est aussi la vaccination, le dépistage et la prise en charge précoce pour faire reculer le cancer du sein et celui du col de l’utérus », a-t-il ajouté.

Embouchant la même trompette, le Pr Jean Marie Dangou de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dira que la meilleure piste de solution pour endiguer le cancer au niveau des Etats reste l’investissement dans la prévention. « On connait tous les facteurs de risque du cancer et il s’agit de fermer le robinet pour ne plus avoir de nouveaux cas », s’est-il défendu. Et de poursuivre que : « Tous les pays ont déjà des structures de prises en charge qui fonctionnent tant bien que mal. Et ce sont des structures de prise en charge pour le diagnostic et le traitement qui coûtent très cher. Mais, malheureusement, l’impact de ces structures est très faible car, les patients y sont introduits à un stade tardif, où les ressources thérapeutiques ne servent plus à grande chose ». C’est pourquoi, argue-t-il encore, l’investissement dans la prévention reste l’une des meilleures pistes.

Le séminaire de haut niveau se tient sous la houlette de le première dame burkinabè, Sika Kaboré

Après avoir animé la conférence inaugurale sous le thème : « Fardeau du cancer et ses déterminants dans la région Afrique », il n’a pas manqué de dire que la rencontre de haut niveau, pour lui, est une aubaine afin qu’il y ait des plaidoyers pour une prise de conscience de la prévention au niveau des Etats. « De ce séminaire, nous attendons une prise de conscience encore plus grande des pays afin que le cancer comme les autres maladies non transmissibles soit placé assez haut dans les agendas de santé des pays et au-delà, dans les agendas de développement », a conclu le Pr Jean Marie Dangou.

Adama SIGUE


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