S’il y a un fait qui risque de gâcher la fête de la 14e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou qui bât son plein, c’est bien les conditions d’accès au site. En effet, accéder à la Cour du SIAO est un parcours du combattant.
Tous ceux qui ont fait un tour au site du SIAO ont du remarqué que l’accès à la cour de la biennale du l’artisanat n’est pas du tout facile. D’abord, il faut « parker » son engin ou sa voiture à une distance d’un peu plus de 200 m et faire le reste du trajet à pied. Les « parkers » qui avaient commencé par facturer l’engins à 300 F CFA le jour de l’ouverture de l’évènement ont réduit le prix à 200 F. Un ouf de soulagement. Mais ce ouf se transforme très rapidement à une frustration lorsqu’on se soumet aux innombrables contrôles de sécurité. Juste après le parking, les visiteurs font face à un premier contrôle d’identité. « Alignez vous et présentez vos pièces d’identités » ordonnaient les policiers commis à la tâche. Tous ceux qui n’ont pas de papiers d’identités sont sommés de rebrousser chemin. Ceux qui en ont font à peine 100 m avant de se soumettre à un autre contrôle. Une fouille minutieuse.
Là encore, il faut prendre le rang durant plus de 30 mn. « Cela fait plus de 45 minutes que nous sommes dans le rang et nous ne sommes même pas encore proche de l’agent de sécurité » se plaignait Oumou Ouédraogo. Certains las d’attendre désistent tout simplement et rebroussent chemin. Les plus courageux, une fois ce seconde contrôle de sécurité franchi avec succès, font face à un troisième. Ils doivent maintenant passer sous le portique de sécurité sous l’œil vigilant des forces de l’ordre . Là encore il faut faire un rang. Un quatrième et dernier contrôle se présente aux visiteurs du SIAO, mais cette fois ci pas de sécurité mais de vérification de tickets d’entrée ou de badges. En somme il faut être contrôlé 4 fois avant d’avoir accès au site du SIAO. C’est tout simplement inadmissible selon certaines personnes qui estiment que pour une fête ces contrôles sont de trop et risques de décourager les festivaliers . Pour d’autres, vu le contexte d’insécurité dans laquelle se trouve le Burkina Faso, ces contrôles sont tout à fait nécessaires pour garantir un SIAO dans la paix. Et vous qu’en pensez-vous??
3 comments
C’est exagéré tout ça! Je l’ai vécu aujourd’hui, et beaucoup ont dû simplement jeter l’éponge! En somme il faut attendre 2 à 3 heures avant d’avoir accès au site! Je pleure les enfants et les personnes âgées car ce n’est pas une partie de plaisir. Il faut que les organisateurs se rattrapent en multipliant les rangs (au moins une dizaine)!
Très ravi de ce dispositif,la situation actuelle mérite cela.cool!!!
Quand ta tante change d’époux, il faut changer de personne avec qui plaisanter, nous enseigne la sagesse africaine. Le contexte ayant changé, il apparait tout à fait normal que le mode d’organisation du SIAO change. On ne peut plus aller au SIAO, au Stade… comme on va à la pêche ! Et nous devons, nous burkinabè l’accepter.Mieux, comparativement aux autres pays, ceux qui ont voyagé récemment hors de notre pays affirment qu’on aurait dû durcir davantage les choses pour les deux événements qu’on vient d’organiser. Les participants au SIAO sont rentrés chez eux sans problème et c’est cela l’essentiel. Un carnage à l’occasion d’un SIAO signerait la mort de notre pays !