Ouvert au public depuis le 9 janvier dernier à l’Institut Français de Ouagadougou, les organisateurs du SOKO FESTIVAL, placé sous le parrainage de Etienne Minougou, avaient promis l’ouverture du village du SOKO le lendemain dans l’arrondissement 3 du quartier TAMPOUY de Ouagadougou. Désormais c’est chose faite. En effet ils ont joint l’acte à la parole dans l’après-midi de ce 10 janvier en offrant ce deuxième site du Festival aux habitants de Tampouy et de Ouaga de façon générale qui ne se sont pas fait prier pour y faire le déplacement .
Il était 19 h quand nous descendons de l’échangeur du Nord situé à Tampouy dans l’arrondissement 3 de Ouagadougou. A notre arrêt, nous voilà nez à nez avec le « rond-point de la jeunesse » de Tampouy. Où aller pour nous retrouver sur le site du SOKO Village ? A gauche ? A droite ? Impossible de deviner. Il faut coût que coûte se renseigner. A notre gauche se présente un jeune sur une moto. « bonsoir monsieur. Pourriez-vous m’indiquer le lycée municipal de l’arrondissement 3 ? », puisque le Village SOKO se situe en face de ce lycée. « Prenez la voie à votre droite. Arrivé au feu, vous tournez à droite encore. Sinon moi-même je vais là-bas comme ça », nous répond notre interlocuteur d’un air très accueillant.
Nous faisons le chemin ensemble. A peine 3 minutes de route nous voilà effectivement sur les lieux, comme il avait indiqué. Sur place, point besoin de se poser la question de savoir si c’est là le SOKO Village. Visiblement un podium hautement installé se présente devant nous. Bien éclairé et illuminé, il laissait imaginer un spectacle de taille. Le parking commençait déjà à refuser du monde. « Si vous avez la monnaie, payez avant monsieur», nous a dit gentiment le jeune du parking, comme ils le font d’ailleurs dans bon nombre de grandes manifestations pour éviter le problème de monnaie. En face du grand podium, sont installées des tables entourées de chaises, d’autres déjà occupées par les mélomanes de la première minute.
Et comme l’on ne peut parler de bière sans évoquer la viande, la grillade y était aussi au rendez-vous. Toutes les conditions étaient donc bien réunies pour que SOKO VILLAGE puisse offrir le plus beau spectacle de cette soirée. Il était 21h 35 exactes quand le maître de cérémonie annonce le premier groupe d’artistes, Burkina AZZA, sur podium. Ce groupe dont le nom est emprunter au Pays des Hommes intègres et qui signifie, selon le chef du groupe , Adama Koïta, Les griots du Burkina, a offert au public le meilleur d’eux-mêmes. Utilisant 4 balafons, le Djembé et le tambour à aisselles comme instruments de musique de base, les originaires de Djibasso ont fait danser les mélomanes avec un son original et des mélodies chantées en langue Dioula.
Ils ont été succédé sur scène par le groupe de Solo Diarra et Bara JAZZ. Un groupe qui a aussi laissé son passage très remarqué avec la voix dorée de sa chanteuse. L’autre artiste qui a bouclé la soirée au Village était cet artiste reggae man burkinabé vivant en France. Rasteva de son nom d’artiste, avec ses chanteuses aux voix suaves, a fait danser le public de la « principauté » de Tampouy. Avec déjà un album à son actif, Rasteva n’a pas hésité à partager deux morceaux de son prochain album avec les mélomanes. Ce fut dans une ambiance bon enfant que la soirée du Village s’est achevée avec une note de satisfaction très haute du public. Rendez-vous est donné encore ce soir 11 et demain 12 janvier sur le même lieu avec d’autres artistes au programme.
Abatidan Casimir NASSARA