Quelques jours avant l’annulation de sa tournée africaine en raison de problèmes de santé, Stromae était l’invité spécial de l’émission ivoirienne C’Midi de RTI1, à Abidjan. Si la première partie du talk-show s’est déroulée dans une bonne ambiance, la seconde a pris une toute autre tournure lorsque l’animatrice à lancer « le jeu de quatre cases », un jeu qui permet à l’invité de discuter de ses influences et des sujets qui lui tiennent à cœur.
C’est ainsi que l’artiste choisit la deuxième case et tombe alors sur l’extrait d’un documentaire revenant sur le génocide rwandais, l’un des plus grands drames africains du XXe siècle et qui a coûté la vie à près d’un million de personnes, dont le père de Stromae.
« C’est horrible. Et ce n’est pas une chouette case en effet. C’est horrible, ça m’a touché et ça me touche encore de voir qu’on n’arrive pas encore tout à fait à vivre ensemble en fait. Et ça c’est vraiment diff… explique le chanteur avant de craquer. L’animatrice l’interrompt alors et demande aux assistants d’apporter des mouchoirs. Puis Stromae reprend la voix tremblante : « en fait c’est bizarre, ça fait déjà trois fois que je pleure en interview. Je suis désolé pour ça. Ça m’est arrivé quand je suis arrivé au Cap Vert. En gros, le guide nous expliquait que peu importe d’où on vient, le Cap Vert, on est tous concerné indirectement par cet endroit-là. Peu importe la couleur. C’était tellement fort et lourd… A chaque fois que je dis qu’on n’arrive toujours pas à vivre ensemble, j’en pleure, car c’est vrai en fait ».
« Le vivre ensemble, vous le prônez partout où vous passez » lui répond l’animatrice en s’excusant de l’avoir mis dans cette situation. « J’essaie » réplique l’interprète de Papaoutai. On n’en doute pas.
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