L’artiste musicien Herman Kaboré alias Mano a fait un don de vivres aux personnes qui ont fuit leurs villages à cause de l’insécurité ce 23 janvier 2020 à Toudbweogo. Cette action qui entre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Burkina avait pour objectif de soutenir environ 700 déplacés venant de différentes zones du Burkina.
Soutenir les personnes ayant abandonné leurs terres, leurs vies et leurs biens, c’est l’initiative développée par Mano pour apporter sa contribution dans la lutte contre le terrorisme. Ce sont 700 hommes, femmes, personnes âgées et enfants qui ont bénéficié du don. En effet, selon l’initiateur, c’est par solidarité envers les personnes victimes de la barbarie des terroristes, qu’il a voulu avec le soutien d’environ une dizaine d’amis, leur offrir des vivres qui sont essentiellement composés de riz et de pâtes alimentaires. Selon lui, c’est une manière de rassurer ces personnes du fait que leurs frères sont aussi touchés par leur situation.« Aussi, même si ce geste n’est pas la solution au terrorisme, nous espérons qu’avec notre participation, ils s’en sortiront en attendant de retourner chez eux» dixit l’artiste Mano.
Un des bénéficiaires venant d’Arbinda, en la personne de Ouédraogo Abdoul Dramane a confié tout heureux: « Ces personnes sont généreuses car ils ont pensé à nous. Tout ce qu’on peut leur souhaiter c’est d’être béni afin qu’il puisse garder cet esprit d’entraide qu’ils ont envers le prochain». Ouédraogo Alimata a renchéri en disant qu’elle a un sentiment de reconnaissance envers le donateur. Elle prie aussi pour que la paix et la quiétude revienne afin qu’elle puisse retourner à Foubé son village situé à quelques kilomètres de la ville de Kaya.
A la question de savoir à combien est estimé le coût des vivres, Herman Kaboré a répondu: « Etant à New york, j’ai été touché par ce cas et j’ai décidé de faire le don dès que je rentrerai en vacance. Après en avoir parler à quelques amis ils ont décidé d’y contribuer. Par contre, on a décidé de taire le montant alloué à cet effet. Nous voulons juste inspirer d’autres burkinabé à faire de même et ne pas attendre que le gouvernement fasse tout pour ces victimes de l’insécurité». «Nous ne pouvons pas remercier assez l’initiateur car grâce à lui, on aura de quoi manger pendant un bon moment» a laissé entendre Sawadogo Idrissa, porte parole des déplacés internes de la zone de Toudbweogo.
Eunice NIKIEMA
