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« Ce nest pas bien chanter ou savoir bouger qui compte dans le monde musical » Benny, artiste musicienne


Benny, à létat civil Bernadette Sawadogo est une artiste burkinabé présente sur le marché discographique depuis 2012. Elle a à son actif plusieurs uvres de belle facture dont un album de 08 titres et un maxi single de 02 titres. Ce qui lui a valu de faire plusieurs scènes au Burkina et à lextérieur. Mais, ce nest pas tout. En effet, ne comptant pas sarrêter en si bon chemin, lartiste continue son bonhomme de chemin et prépare encore d’autres œvres pour le plaisir des mélomanes. Pour en savoir davantage sur elle et sur ses projets, nous lavons tendu notre micro. Lisez !

AFRIYELBA: Comment se porte Benny et quelles sont ses récentes actualités ?
Dieu merci je me porte bien. Concernant mon actualité, j’ai fait un concert à Nantes en février. Puis en mars je suis rentrée au Burkina Faso pour enregistrer un nouveau single qui n’est pas encore disponible. J’espère le terminer bientôt. Avec l’aide de Dieu, je pourrai rentrer au Burkina terminer ce projet. Sinon en 2018, j’ai enregistré un maxi single de deux titres intitulé « Farafina Mousso ». L’un des titres a été chanté en collaboration avec la star Dicko Fils.

Qu’est-ce que vous avez comme production discographique sur le marché ?
Sur le marché discographique, j’ai depuis 2012, un album de 08 titres. Puis un maxi single de deux titres en 2018 qui sont  » Farafina Mousso » et  » Mam tenga ».

Quel est ton style musical et pourquoi ce choix?
Mon style musical, c’est le tradi-moderne variété. J’ai choisi ce style parce-que j’aime mélanger différents styles. Mais il se peut qu’un jour, je change pour un autre type de musique.

Si vous devez faire un bilan de votre carrière, de 2006 à ce jour que diriez vous?
En 2006, je n’avais pas encore entamé une carrière artistique. J’ai commencé à entrer dans la sphère musicale en participant à des concours de musique tels que « Karaoké ». Aussi j’apprenais la musique aux côtés des artistes. Grâce à Dicko Fils, j’ai pu intégrer un orchestre entre 2006 et 2007 toujours en apprentissage. Si je dois faire un bilan de ma carrière, je dois dire que je ne suis pas satisfaite. Les raisons sont multiples. Dabord, il y a le fait que je suis loin de chez moi. Cela est un frein à ma carrière musicale par rapport aux artistes qui sont au Burkina. Eux ils peuvent bouger, faire des concerts, jouer dans les cérémonies, toucher les médias facilement pour leur promotion. C’est donc compliqué. Souvent même, je suis victime de trahison. Quand je paie pour faire la promotion de mes uvres, ils ne le font pas.

Ya-t-il dautres difficultés auxquelles tu fais face dans le monde de la musique?
Je rencontre beaucoup dautres difficultés dans le monde de la musique. Dans ce monde, ce nest pas le fait de bien chanter ou même de savoir bouger qui compte. Il faut avoir de l’argent et du soutien pour travailler. Et dans mon cas, je nai aucun soutien. Je produis mes uvres depuis 8 ans à mes propres frais. Je travaille en France ici, pour financer mes projets musicaux. Sans argent on ne peut pas faire de la musique. Ou du moins, tu feras de la musique mais on ne t’entendra pas, parce que tu n’auras rien pour faire la promotion. Personnellement, je n’y arrive pas. Le faite de ne pas avoir un bon staff augmente les problèmes. Mais malgré tout je sais que grâce à Dieu, je vais m’en sortir. Tant que je ne suis pas morte, je me dis que Dieu me donnera beaucoup d’argent et du courage un jour pour miser dans ma passion, puisque ce n’est pas encore mon métier.
Dans ce cas, quelle parade vous trouvez pour promouvoir vos œuvres ?
Pour ma promotion, je vais me donner à fond sur mes autres sorties afin qu’elles puissent être connues du public. Sans la promotion une uvre ne peut pas se développer, donc je vais miser encore plus. C’est ce qui permettra aux mélomanes burkinabé de me connaitre. Quand je serai de retour au Burkina, je toucherai le public à travers des prestations d’artistes, et une tournée dans les médias.
Penses-tu que le salut de la musique burkinabé puisse venir de la diaspora?
Que le salut de la musique burkinabé puisse venir de la diaspora, je ne sais pas. Mais il y’a beaucoup de musiciens talentueux au Burkina Faso. Donc, le salut ne viendra pas forcément de la diaspora. Les artistes locaux peuvent développer la musique.

Quel est ton dernier mot ?
J’aimerais dire merci d’abord à AFRIYELBA, pour l’occasion que vous me donnez de m’exprimer ce jour. Que Dieu vous bénisse et vous accompagne dans votre travail. En tant que journaliste, vous devez être à l’écoute des artistes et les accompagner. Sur ce je souhaite que Dieu bénisse les journalistes, la presse écrite et vive la culture et la musique burkinabé. Je souhaite aussi que la paix revienne au Burkina, afin qu’on puisse toujours revenir au pays. Malgré la Covid 19, j’étais au Burkina en mars et je suis repartie. Ça c’est parce que j’aime mon pays. Et tous les Burkinabé doivent aimer leur pays pour qu’ensemble on puisse le construire. Et c’est ce que je dis dans mon titre  » Mam tenga ». La paix c’est dans le cur. Ce n’est pas seulement les paroles. Je demande aussi le soutien des uns et des autres envers les artistes. Je parle de soutien moral, mais aussi de soutien financier. La culture a été beaucoup touchée par le Coronavirus et je souhaite qu’on puisse tous se relever bientôt et que les artistes retrouvent les scènes. A l’endroit des fans et des mélomanes, on ne peut que les remercier pour leur soutien. Sans eux, nous les artistes nous ne sommes rien.

Interview réalisé par Eunice NIKIEMA


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