Sacrée meilleure artiste coupé décalé dans la catégorie féminine pour la première édition des oscars de la musique ivoirienne, Claire Bahi a eu un parcours difficile. Battante, elle n’a rien lâché. L’ex miss Daloa (elle a fait partie du trio du comité miss Côte d’Ivoire lors d’une présélection dans la cité des antilopes) a puisé des énergies insoupçonnées dans ses tripes pour rebondir, et surtout prendre sa revanche sur cette vie qui lui aura laissé d’énormes séquelles.
Miss Côte d’Ivoire et l’aventure européenne
Belle, élancée avec une plastique de rêve aux mensurations plantureuses, Claire Bahi a un visage qui plait. Ses courbes bien dessinées sont achevées dans leur finition par un signe qui fait office de point de beauté sur sa paumette. Des milliers de jeunes filles, avec une telle beauté, trouvent dans les concours de beauté l’espace rêvé, le passage obligé. Claire décide donc de confronter sa beauté à celles des filles de la ville de Daloa. Retenue dans le trio, elle se satisfait de savoir qu’elle ne passera plus inaperçue. Après cette élection, elle s’envole pour la France.
Bonté, douleurs et passion amoureuse
De nombreux artistes qui ont connu celle qui deviendra plus tard la créatrice du ‘’Bobarafitini’’, ne tarissent pas d’éloges à son égard pour sa bonté légendaire. Avec un sens inouï du partage et avec la compagnie de Fadiga De Milano, ce producteur de musique bien connu, elle a fait montre de largesse à l’endroit plusieurs artistes ivoiriens de passage dans la capitale Française. Entre les scènes feutrées, le décor coloré des nights, et les décibels, elle vit un drame sentimental. Son compagnon pris de jalousie lui mène la vie dure au point de la dénoncer à la police française qui va la rapatrier en 2005 vers son pays natal, la Côte d’Ivoire.
Embourbée dans un scandale médiatique
Avec la désillusion de l’aventure européenne, du fait de son amant qui prétexte l’avoir fait rapatrier pour son infidélité, l’ex miss est prise dans une tempête médiatique qu’elle ne peut calmer, ni maitriser. Elle doit faire face aux aléas de la vie quotidienne et soucis de tous genres. Pendant ce temps, la presse s’en donne à cœur joie à propos de ses supposées escapades sentimentales.
La rédemption en 2007
Dans la métropole abidjanaise, elle passe le clair de son temps dans les soirées mondaines tout en gardant sa dignité de femme, hélas bafouée par des accusations non vérifiées. Après un retrait stratégique dans la ville de Gagnoa, elle revient à Abidjan avec une inspiration qui engendre le ‘’bobarafitini’’. Cette trouvaille musicale qui vante les filles au postérieur moins garni, la propulse dans les charts des œuvres estampillées coupé décalé.
En 2007, elle commence ainsi la belle aventure. En 2008, elle lance le single ‘’A connait pas à demander’’. Dans la foulée, deux autres titres suivent. Avec une cadence d’un single chaque année, elle maintient la pression et prend de l’ascendance sur ses concurrentes directes. La belle récompense d’un parcours parsemé de larmes et de douleurs, c’est le trophée qu’elle brandit le 30 juillet 2016 au palais de la culture, cette fois avec des larmes teintées de joie et de mélancolie en souvenir de sa mère dont elle ne s’est jamais remise de la disparition.
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