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EXTREMISME VIOLENT ET TERRORISME : le ministre Sango donne sa vision de la lutte


En marge de la  conférence de diffusion des résultats  du colloque national sur l’extrémisme violent et les valeurs de référence  à Tenkodogo, avec les forces vives de la région du Centre-Est, tenue ce 6 décembre, nous avons tendu notre micro au ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango. Il nous donne ici sa vision sur cette lutte et les prochaines étapes de ce combat.

Afrityelba: Que faire pour avoir une société à l’abri de l’extrémisme violent et du terrorisme?

Abdoul Karim SangoPour répondre à vos questions je voudrais bien poser les préoccupations suivante: Comment cultivons-nous la solidarité ? La vraie à ne pas confondre avec le parasitisme, comment nous cultivons le dialogue ? comment nous recherchons le consensuel dans la prise de nos décisions ? C’est  la condition, à mon avis, sine qua non pour avoir une société vraiment à l’abri des difficultés dans lesquelles nous sommes. Donc pour lutter contre l’extrémisme violant il faut évidemment commencer par l’éducation. Puisque nous devions réfléchir de façon prospective. Nous avons raté dès le départ. Mais il n’est pas tard pour mieux faire. Comme on le dit, l’erreur est humaine mais c’est persister dans l’erreur qui pose problème. Ne réduisons pas le Burkina à nous. Il faut que le Burkina soit parmi les nations les plus fortes, les plus puissantes de demain. Donc de ce point de vue, il faut changer notre système d’éducation et partout on en parle. Il faut préserver certaines institutions traditionnelles, la chefferie, les religieux. Il faut les préserver dans leurs authenticités. Il faut éviter de  corrompre  ces institutions de sorte que ces régulateurs, ces médiateurs sociaux puissent garder leurs crédibilités. Évidemment l’Etat joue son rôle, c’est pour ça que mon ministère est là ce matin. C’est l’ensemble de toutes ces actions qui va permettre à notre pays évidemment d’être un pays fort, un pays qui subit avec moins de secousses les phénomènes auxquels nous assistons qui, quoiqu’on dise sont des phénomènes mondiaux.

Pensez-vous qu’on peut y arriver à travers la culture?

Bien évidemment.  Dans toutes les régions où nous sommes passés le premier constat qu’on fait, c’est qu’il y a une prise de conscience très nette que la culture est un rempart sûr pour lutter contre les phénomènes que nous sommes en train de vivre. Cela se traduit par la mobilisation d’ensemble que nous voyons. Il y a donc cette envie forte des burkinabé à se réapproprier leurs cultures. Comme je l’ai indiqué on  gagne un combat déjà, lorsque la communauté elle-même comprend qu’il  y a un problème. Parce que celui qui ne sait pas qu’il y a un problème ne va même pas en réfléchir aux solutions. Hors,  aujourd’hui, l’action du gouvernement commence à faire prendre conscience aux burkinabé qu’il y a un problème. Un  problème pour lequel chaque burkinabé doit se déterminer positivement.  Autant on nous a légué un pays aujourd’hui dans lequel nous vivons, autant, nous devons léguer un pays bien meilleur aux autres générations. Nous allons poursuivre en 2020 dans d’autres régions, dans les lycées, dans les universités parce que comme je l’ai dit il faut que les jeunes grandissent avec les valeurs de références culturelles positives ».

Propos recueillis par Abatidan Casimir Nassara


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