Les journées Agroalimentaires (JAAL) 2019 ont débuté le 4 novembre dernier à Ouagadougou. Elles se poursuivent jusqu’au 11 de ce mois à la Maison du peuple et sont une aubaine pour les producteurs locaux de mettre en exergue leurs produits Agroalimentaires. Une journée, à cet effet, a été dédiée, ce 7 novembre, aux produits laitiers à travers, l’Interprofession lait du Burkina Faso (IPROLAIT/BF)
C’est une journée qui a été accentuée par un jeu concours sur un podium aménagé spécialement pour l’occasion. Les participants de ce concours devraient répondre à des questions qu’ils ont, eux-mêmes, tiré au sort. Chaque bonne réponse donnait droit à un produit laitier. Par ce jeu, le publique de la Maison du peuple de Ouagadougou a appris à connaitre, entre autres, les éléments nutritifs dans le lait, les avantages liés à la consommation des produits laitiers du Burkina, les produits que l’on peut faire avec du lait frais, les unités de transformation du lait local et la température sous laquelle le lait frais et ses produits dérivés doivent être conservés.

A cet effet les organisateurs ont fait remarquer que le lait frais se conserve sous une température comprise entre 4 et 8° Celsius. Quant au yaourt, il ne faut pas dépasser la température de 4 à 6°. Dépasser ces températures, les produits « se gâtent et se transforment en poison ». En outre, les promoteurs ont saisi cette opportunité pour faire comprendre au public que la plupart des laits en poudre reconstituée au Burkina sont « du faut lait car faits avec de l’huile d’origine végétale ». Martine Mina est une exposante aux JAAL 2019. Elle a, elle aussi, participé au jeu et a décroché son lot. « Je viens de participer au jeu. J’ai gagné un tee-shirt et des Yaourts. Je suis contente. Car au-delà de ces cadeaux qu’on m’a offerts je viens de comprendre, à travers le jeu, beaucoup de choses sur le lait local et sur celui importé. Désormais mon choix de lait ne souffre d’aucune ambiguïté. Je remercie les promoteurs pour nous avoir donné ces informations nécessaires », s’est exprimé Martine tout joyeuse.

Cette journée de la filière lait du Burkina Faso, selon Modeste Ouédraogo, le Secrétaire général de IPROLAIT/BF, vise à promouvoir le lait local. Elle permet selon lui de connaitre les potentialités de ce produit. « C’est pour montrer comment on produit et transforme le lait afin que le public puisse prendre connaissance du lait produit au Burkina ». Pour lui le slogan « consommons ce que nous produisons » doit être une réalité afin d’éviter que les devises nationales ne se volatilisent vers d’autres pays par la consommation du lait venant d’ailleurs. Tout le combat donc est orienté contre le lait en poudre venant de l’extérieur, selon le premier responsable de IPROLAIT/BF. « C’est le lait en poudre qui est notre principal concurrent. Il n’est pas du bon lait, parce que sur tous les sacs, il est écrit minutieusement, ‘’fait à base de lait d’origine végétale’’. Cela veut dire que le lait produit à l’extérieur, ils enlèvent la matière grasse pour faire du beurre et remplacent cette matière grasse par de l’huile végétale pour nous revendre. Pourtant eux même n’en consomment pas. C’est vrai qu’il est moins chère mais quelle est la conséquence pour notre santé ? » Se pose-t-il la question.

C’est pourquoi par cette journée les promoteurs ont voulu donner « l’information juste » aux consommateurs afin qu’ils puissent faire le bon choix pour préserver leur santé et en même temps accroitre l’économie du Burkina. En rappel (IPROLAIT/BF) qui est l’Interprofession de la filière lait du Burkina regroupe à son sein trois principaux maillons, à savoir les producteurs, les transformateurs dont le rôle consiste de transformer le lait en Yaourt, en Gapal et en fromage et les distributeurs qui constituent le circuit de commercialisation de ce produit dont les bienfaits ne sont plus à démontrer.
Abatidan Casimir Nassara