La première édition de la Semaine nationale de la Couture (SENACO) a été officiellement lancée ce lundi 14 octobre, sous le thème “La couture, un maillon fort de la résilience au Burkina”. Organisé par l’Union nationale des Couturières du Faso (UNCF), cet événement se déroulera du 14 au 20 octobre et vise à rassembler les acteurs du secteur de la mode et les partenaires associés afin de stimuler la collaboration, promouvoir l’innovation et renforcer la résilience dans le contexte de la crise sécuritaire au Burkina Faso. L’évènement est placé sous le patronage du ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des PME Serge Poda, le parrain du ministre d’Etat, ministre de la communication, des arts et du tourisme Jean Emmanuel Ouédraogo et le coparrainage du ministre de l’emploi, de la jeunesse et des sports Roland Somda.
Lors de la cérémonie de lancement, plusieurs conventions ont été signées entre l’UNCF, les centres de formation et les ateliers de couture, marquant ainsi le début de collaborations concrètes pour valoriser et structurer le secteur. Selon madame Sawadogo Djamina , porte-parole de l’UNCF, l’objectif de cette initiative est de proposer des solutions durables pour le développement du secteur de la couture, tout en intégrant une perspective de résilience face aux défis actuels, notamment la guerre, et en jetant les bases d’une économie de paix. Pour la suite du programme, les 15 et 16 octobre seront consacrés à l’intégration de personnes vulnérables, notamment les déplacés internes (PDI), les soldats blessés au front, les veuves et orphelins de soldats tombés, dans des ateliers de couture sélectionnés par l’UNCF et un centre de formation tenu par des sœurs religieuses. Cette initiative vise à offrir des opportunités de formation et de réinsertion socio-économique à ces populations affectées par la crise sécuritaire.
Le 17 octobre, une série de panels et de formations se tiendra à la salle des banquets de Ouaga 2000, avec quatre thèmes principaux :
1.La spécialisation dans la couture, animé par le styliste François Premier Yaméogo.
2.Le travail à la chaîne, présenté par Madame Traoré Claudine, responsable d’un centre de formation.
3.La gestion du portefeuille client et le marketing, abordé par des experts du domaine.
4.Le financement bancaire, discuté par les représentants d’institutions financières pour encourager les couturiers à accéder aux crédits.
Ces activités se dérouleront à la salle des banquets de Ouaga 2000.
Le 18 octobre marquera l’ouverture du showroom de la SENACO, une vitrine où les couturiers pourront acquérir des machines à coudre à crédit, avec des facilités de paiement. La cérémonie de clôture se tiendra à la salle des banquets de Ouaga 2000 et comprendra un défilé de mode, mettant en lumière le talent des créateurs.
Pour le Dr Wendbe Aristide Razak Sawadogo, président de la Fondation Faso Persévérance et partenaire officiel de la SENACO, cet événement représente une victoire importante. Il estime que l’initiative contribuera à réduire le chômage et à lutter contre le terrorisme, qui trouve souvent ses racines dans la précarité. “Après la guerre, il sera essentiel de fournir des opportunités de travail aux nombreux combattants afin d’éviter qu’ils ne basculent dans le grand banditisme,” a-t-il souligné. Le programme prévoit d’intégrer par vagues successives de 1 000 personnes vulnérables et PDI, jusqu’à absorption de tous les demandeurs.
La SENACO s’annonce ainsi comme un rendez-vous crucial pour promouvoir le secteur de la couture au Burkina Faso, tout en œuvrant à la reconstruction sociale et économique du pays.
Par Wend Kouni