Après près de cinq ans d’inactivité culturelle, Fada N’Gourma et la région de l’Est ont vibré au rythme de TIN TAANI, un événement porté par SIMPO Event’s et l’artiste Djozi. Du 31 janvier au 1er février 2025, la place de l’Unité est devenue le centre d’une renaissance culturelle et sociale, accueillant un public venu de toute la région et au-delà.
Bien plus qu’un simple concert, TIN TAANI a été conçu comme un véritable mini-festival. En journée, une rue marchande a mis en lumière la richesse de la gastronomie et des produits locaux, offrant une vitrine aux artisans de la région. Les soirées, quant à elles, ont été animées par des concerts rassemblant des artistes locaux et des stars nationales.
Pour Iwaoga Simporé, PDG de SIMPO Event’s, l’événement nement a réussi grâce ce au soutien de tous. « Il y a environ deux ans, nous avons organisé un concert appelé le concert de l’Unité, en espérant le retour de la paix au Burkina. Aujourd’hui, nous sommes ravis de revenir à Fada et de constater qu’il n’y a plus de couvre-feu. Nous espérons qu’à notre prochain retour, la paix sera totale dans la région de l’Est et dans tout le pays» a-t-il déclaré.
L’organisateur a également salué l’implication des autorités administratives et coutumières, qui ont joué un rôle clé dans la réussite de l’événement.
Le premier soir, une quarantaine d’artistes de la région dont la célèbre Marie Gayerie ont occupé la scène, témoignant du dynamisme artistique local. Le second jour, des poids lourds de la musique burkinabè, tels que Awetou, Elty, Queenzy, DJ Domi et Aïcha Trembler, ont ouvert le spectacle avant l’entrée tant attendue de Djozi.
Djozi a marqué les esprits avec un show live d’une heure, accompagné de 7 musiciens, 8 danseurs et 2 choristes. Son entrée spectaculaire sur un fauteuil royal a donné le ton de la soirée, avant qu’il n’interprète son titre emblématique Al Djama, une chanson qui porte ses rêves et ses espoirs.
Pour une ville marquée récemment par un couvre-feu à partir de 18 heures, le succès de TIN TAANI représente un véritable tournant. Cet événement a non seulement ravivé la scène musicale de Fada, mais aussi renforcé l’espoir d’un retour définitif à la normalité dans une région longtemps fragilisée. L’adhésion du public est la preuve qu’il avait soif de vivre ce genre d’événement. Tout au long du spectacle il n’a pas hésité à rejoindre l’artiste pour chanter et danser au rythme du tchachala, la danse locale.
Félicitations à Iwaoga Simporé et à SIMPO Event’s pour avoir relevé ce défi ambitieux et réussi à redonner vie à la culture locale. TIN TAANI restera, sans aucun doute, une date marquante dans l’histoire culturelle de Fada N’Gourma.
Par Wend Kouni
