Jadis considéré comme le principal mouvement musical au Burkina Faso, le hip hop a perdu actuellement sa place au profit du coupé-décalé, du naja et des autres rythmes modernes. Pour lui redonner sa visibilité d’antan, Opouna Coulibaly alias Dr Kay du groupe Kdjoba a initié un projet qu’il a nommé festival international Faso Hip Hop. Quels sont les objectifs de ce festival qui se déroulera du 6 au 8 octobre prochain à Ouagadougou? Qui sont les artistes programmés ? Réponses à retrouver dans cette interview que le promoteur a bien voulu nous accordée.
Quels objectifs poursuivez-vous en organisant ce festival ?
Dr Kay : Avant de répondre à votre question permettez-moi de remercier le site Afriyelba qui m’offre l’opportunité de parler de l’évènement dans ses colonnes. Je voudrais également remercier tous les fans du hip Hop et tous ceux qui soutiennent le mouvement. C’est d’ailleurs pour eux que nous avons pris l’initiative d’organiser le festival international Faso Hip Hop qui est à sa première édition cette année. L’objectif principal que nous poursuivons à travers cet évènement, c’est de rendre visible le hip hop burkinabè. Si aujourd’hui les gens ont tendance à penser que le Hip Hop est en perte de vitesse au Burkina Faso, c’est parce que tout simplement, il y a pas de visibilité autour des évènements et des concerts hip hop. Si non il ne se passe pas une semaine sans qu’il y ait des spectacles hip hop au Burkina Faso. L’autre objectif aussi poursuivi c’est de permettre aux jeunes qui sont venus dans le milieu de pouvoir s’exprimer et de se frotter aux anciens.
Pour vous donc c’est le manque de visibilité qui a fait que le hip hip a perdu sa vitesse au Burkina ?
Oui exactement. Comme je l’ai dit chaque semaine il y a plein de mouvements hip hop dans le pays. De même, il y a plein de jeunes artistes qui mettent des albums dans le marché de disques. Mais comme on en fait pas échos, le public n’est pas au courant. Et c’est pour redonner le hip hop sa place d’avant et sa visibilité d’antan que nous avons pris l’initiative d’organiser le festival.
Qui parle de visibilité parle de médias, quelles sont les dispositions que vous allez prendre pour permettre à la presse nationale et même internationale de rendre visible votre activité ?
Nous sommes en train de faire des démarches auprès des responsables des médias, toute station confondue, pour leur expliquer le projet et voir quel partenariat nous pouvons mettre en place pour une large médiatisation du festival international Faso Hip Hop. Aussi, sur les réseaux sociaux qui, il faut le dire, sont des puissants canaux de communication, nous sommes en train de mettre des stratégies en place pour toucher le maximum d’internautes. Devant la ruelle de la cité universitaire de la patte d’oie.
Qui sont les artistes programmés à ce festival ?
Il y aura la crème du hip hop burkinabè aussi bien les anciens que les jeunes qui sont en train de faire leurs premiers pas dans le mouvement. Je peux citer entres autre, Leekman, Smarty, Kdioba, Smokey, Frère Malkhom, les players. En plus des artistes burkinabè, nous avons invités Iba One du Mali, 1 artiste togolais et un artiste ivoirien en la personne de Anycris pour donner une dimension international au festival. Comme vous le constatez donc, c’est une bonne brochette d’artistes aussi bien nationaux qu’internationaux qui feront le show les 6, 7 et 8 octobre prochain. Nous aurons des spectacles en live et en sémi-live.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez actuellement dans l’organisation?
La principale difficulté à laquelle nous faisons face, c’est celle financière. Nous fonctionnons jusqu’à présent sur fonds propre. Je vais profiter de votre micro pour lancer un appel à tous ceux et à toutes celles qui peuvent nous soutenir, de le faire pour que nous puissions réussir le pari de l’organisation de cette première édition. Tout soutien matériel et financier est le bienvenu.
Propos recueillis par YS
