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SAGA DEN: Pour aller loin, il faut ménager sa monture


C’est le principal adage qui anime l’impressionnant staff managérial qui entoure l’artiste Saga Den que j’ai eu l’occasion de rencontrer il ya quelque jours.

J’ai été vraiment stupéfié de constater le sérieux et l’attention avec laquelle le staff de l’artiste accorde à ce gendarme musicien qui vient de faire ses premiers pas dans l’arène musicale. Au cours de mon entretien avec ce dernier, l’auteur de « J’ai foi » s’est présenté avec une partie de son équipe. La diligence avec laquelle ils se sont présentés à l’entretien augure des lendemains meilleurs dans leur carrière respective. Ils prennent tout au sérieux avec respect et optimisme sans égocentrisme. C’est avec un plaisir démesuré que j’ai eu, à écouter et réécouter l’oeuvre de Saga Den, qui ma foi, mérite que les uns et les autres s’y attardent. C’est pour leur marquer ma solidarité et surtout réaffirmer ma disponibilité quant aux conseils qu’ils ont souhaité que je leur prodigue, que je leur ai réalisé cet article:

Dénis Apouri dit Saga Den est originaire du Tiébélé d’origine Kasséna. Ce nom lui a été attribué par ses amis car à cette époque, il aimait fredonner les chansons des artistes comme Bil Aka Kora et Alif Naaba. C’est ainsi qu’on lui baptisé Den Saga à l’image de Douk Saga. Pour ne pas coller à l’esprit du «coupé-décalé», il a préféré intervertir le nom. Ce maréchal de logis de la gendarmerie nationale a mis sur le marché discographique son premier opus «J’ai foi » le 30 mai 2014 au Reemdoogo. Trois mois après, son «Rama » est sollicité hors de nos frontières.

Parallèlement avec ses études, Saga Den nourrissait une passion démesurée pour la musique. C’est finalement en 2009 à la faveur du concours de karaoké de Ouaga FM, où Dénis fut lauréat, qu’il a commencé à méditer pour une carrière musicale. Il opta donc pour un style Rn’B à l’africaine qui met surtout en exergue l’aspect life et acoustique. Très admiré dans son entourage, Saga a été longuement encouragé par ses amis, son arrangeur à telle enseigne qu’un de ses admirateurs lui avait offert sa première guitare pour qu’il s’exerce en life. Il intègre par la suite l’orchestre «le suprême Kombemba» dans les chœurs et commence des compositions personnelles.
Certes la musique est en train de prendre une place de choix dans sa vie, mais Saga Den décide en 2010, d’intégrer l’armée. Après la formation, il avoue que la musique n’était plus une priorité «C’est vrai qu’après avoir intégré l’armée, je n’avais plus envie de faire de la musique car il y avait une pléthore d’artistes qui sont sortis avec des styles différents. Donc je me disais qu’il fallait vraiment être suffisamment bon pour s’imposer. J’avais baissé les bras, heureusement que j’ai eu la chance de rencontrer un ainé du nom de El K 33, gendarme aussi. Il m’a suggéré de poursuivre dans la musique en m’orientant vers un studio approprié » affirme Saga Den.
Installé à Bobo-Dioulasso, le jeune gendarme a commencé à composer ses chansons et faisait les va-et-vient entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso pour le studio. C’est pendant qu’il enregistrait son premier album en laboratoire, qu’un staff acquis à sa cause se formait parallèlement. Ledit staff avait comme principal objectif d’encadrer psychologiquement et artistiquement le jeune artiste. Tous les titres qu’il composait étaient scrutés à la loupe par son staff. Chaque thème était bien décrypté et faisait souvent l’objet des débats.

L’album «J’ai foi» est enfin sorti à Ouagadougou au Reemdoogo le 30 mai 2014. Composé de 8 titres chantés pour la plus part en français et en anglais «J’ai foi» reflète les soubresauts et surtout les multiples hésitations qu’il a eu avant la sortie de l’opus. Donc au final, selon l’artiste, il aura finalement persévéré. Saga Den chante l’espoir pour la jeunesse, l’amour, la paix et le patriotisme notamment à travers le titre «Mon pays à moi». Mais le titre qui serait en train de hisser notre artiste vers d’autres cieux est «Rama». Le clip qui l’accompagne a été réalisé selon les normes internationales.
Toutes les chaînes étrangères même celles de l’Afrique centrale se sont accaparées de ce titre assez apprécié. «Je ne regrette pas d’avoir enregistré cet opus. Certes ma position dans l’armée pourrait quelque peu amoindrir mes projets musicaux, mais je pense qu’on trouve toujours des solutions. Encore que la musique et l’armée, il n’y a aucune discorde. Je ne suis pas le seul artiste musicien qui soit gendarme» affirme le maréchal de logis.
Son staff est en train de mettre le cap sur l’international car selon les suggestions des uns et des autres et au regard de la connotation de sa musique, Saga Den est assez sollicité à l’extérieur. Son timbre vocal associé à son genre musical serait universel et donc par conséquent, il serait illusoire de faire une promotion locale de «J’ai foi».
Au regard de la justesse de sa voix, le comité d’organisation de l’édition 2014 des Karaoké de Ouaga 2000 a choisi son tube pour jauger les candidats pendant ces vacances. Une carrière musicale qui promet à l’horizon.
Surtout avec un staff aussi attentionné et méthodique, je vois mal cet artiste s’évaporer dans la nature. Bon vent!
Jabbar!


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