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La soeur Anne Marie-Kabore vous invite à son concert


Décidément l’année 2017 commence avec pleines de bénédictions. Imaginez un Jabb’Art qu’on convie sur le Présidium d’une Sœur Immaculée Conception de Ouagadougou à la faveur de la première conférence de presse de l’année de l’artiste chantre P. Anne-Marie Kaboré?! Certains diront que c’est de la conspiration.

Quand on débute une année du showbiz de cette façon, tout présage des lendemains meilleurs je présume.

En effet, cette native du Ganzourgou, plus précisément à Mogtedo, est loin, très loin même, d’être considéré comme une arriviste dans la chanson. Issue des Sœurs Immaculées conception de Ouagadougou depuis le 16 juillet 2007 il y a bientôt 10 ans, Sœur P. Anne-Marie Kaboré a commencé la chanson auprès de sa grand-mère elle-même chantre, plus exactement à l’âge de 7 ans. Afin de mieux assimiler les cours de catéchèse, elle décida, à cette époque, de transformer les textes en chanson. Une ingénieuse idée qui l’a propulsa dans le cercle très prisé des jeunes chantres paroissiaux à son tout jeune âge. Elle sera donc sollicitée de partout et sa chanson fortuite deviendra comme une sorte d’hymne pour plusieurs paroisses. Là ; nous sommes dans les 90 hein !

En sommes, le véritable déclic surviendra en 2011, où elle rentra inexorablement dans la sphère musicale en mettant sur la place publique, son premier opus baptisé «Magnificat», plus exactement le 31 décembre 2011. Cette Docteur en Pharmacie qu’elle obtiendra en mai 2016, venait alors d’entrée dans ce monde assez complexe qu’est le showbiz. Pourtant, les choses ont vite évolué surtout grâce à la qualité de cet album qui avait été goupillé au studio par Sat’Art, des mains de maître d’Isaïe Soulga. Trois rythmes fondamentaux jalonnent régulièrement le subconscient de la Sœur. Il s’agit du Warba, du Reggae et du Zouk. Premier opus, premier succès ! Elle crève l’audimat le 09 décembre 2012 lors de son concert d’anthologie à la Maison du Peuple où elle remplit cette salle mythique à deux reprises. La célébrité gagne donc du terrain et des anecdotes, des non-dits fusaient de toutes parts sur sa modeste personne. Des tubes comme «Sugr nooma», «Nongem n gomd sugr yéllé», «Chant à Ste Thérèse» ou encore «Mam Nonga wendé» deviennent des classiques dans les synagogues et inondent les écrans et l’ensemble des médias toutes obédiences confondues.

Afin de ne pas dormir sous ses lauriers, la native de Mogtedo, refait surface 2 ans plus tard avec un deuxième album également de 8 titres «Shalom» (la Paix). C’est la consécration totale ! Elle monte sur la première marche du podium au Kundé 2014 en remportant la prestigieuse catégorie du Kundé de la « Meilleure musique religieuse ». Toujours aux bons soins techniques d’Isaïe Soulga, la Sœur n’a, en aucun cas, voulu changer son équipe qui gagne.

C’est ainsi que ce jour, elle vient de mettre à nouveau un opus de 10 titres baptisé «Espère toujours » sur le marché discographique avec en toile de fond, une ouverture vers ce milieu profane à travers une promotion à la fois sur les réseaux sociaux, les chaines virtuelles et les spectacles live. La présence de Bayard Afrique, en la personne de Lionel Bilgo (responsable de développement) à ce point de presse, a déjà entrouvert une porte vers l’international à la faveur d’une participation à un festival au Sénégal très bientôt.

Mais bien avant ça, Palingwendé Anne-Marie Kabore, s’apprête une fois de plus, à dompter la maison du peuple ce samedi 7 janvier 2017 pour un concert évènementiel en live. Ce concert marquera son grand retour sur les scènes huppées après 5 ans hibernation professionnelle et estudiantine.

L’album «Espère toujours » composé de 10 titres regorge comme particularité, son originalité dans l’appropriation du rythme «moderne» Warba. Elle a su transposer ce genre musical dans un concept plus urbanisé tout en gardant sa sève.

Innée pour chanter en octave, sa voix aigue se laisse facilement bercer quand elle entonne par exemple des tubes comme «Ra le yâb ye » où la guitare solo de Max Solo accompagne admirablement bien la calebasse qu’elle joue elle-même s’il vous plaît ! Le tube «Ba duni kuta » est une mosaïque de liwaga et de yarma où la castagnette est omniprésente donnant une couleur particulière à cette chanson. En se lançant aussi dans une sorte d’ambiance facile avec la chanson «Quoi qu’il soit dans la vie » l’ex étudiante en pharmacie à l’université Ouaga 1 Joseph Ki Zerbo, a fait jaillir un genre rythmique mettant sur orbite sa voix et la guitare solo.

La sœur répondant aux questions des journalistes

Véritable harangueuse de foule contrairement à son apparence, Sœur Anne-Marie n’a aucune insuffisance quant à sa prestation scénique et sa maîtrise du live.

Mais je reste néanmoins dubitatif quand aux secondes voix et aux chœurs qu’on ne ressent presque pas dans ces albums, ou sinon, elle joue tous les rôles. J’aurai souhaité qu’elle adjoigne d’autres voix ténors ou basses au niveau des chœurs pour permettre de ressentir plusieurs variations. Mais, sur tout cet album, Sœur Palingwendé Anne-Marie Kaboré est partout aux commandes même au niveau des doublures.

En attendant, je continue à savourer ma présence ce matin sur le panel aux côtés des hommes saints et pieux pour cette conférence de presse. C’est de bons augures pour les 12 PCA qui se tiendront le 26 janvier 2017 à 19h à la salle des Banquets de Ouaga 2000.

Jabb’Art !


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