Ils étaient, entre autres, des experts du domaine du textile, des stylistes de renoms, des producteurs de coton, des tisseuses professionnelles et des juristes qui se sont réunis, à Ouagadougou, les 29 et 30 avril 2019. L’objectif de cette rencontre, échanger sur la mise en œuvre du projet de labellisation du pagne tissé Faso Dafani et porter des amendements le cahier de charges pour la production et les règlements d’usage du label Faso Danfani.
« La mise en œuvre du projet de labellisation du pagne tissé Faso Danfani », « Présentation du cahier de charges » et « Amendements des règlements d’usage du label Faso Dafani » ce sont là les principaux sujets qui ont réunis les acteurs de la chaîne du textile, du 29 au 30 avril 2019, à Ouagadougou.
Pour ce qui est de la mise en œuvre du projet de labellisation du pagne tissé, une communication a été donnée suivie des échanges avec l’ensemble des participants. Le cahier de charges lui, a été présenté aux acteurs pour amendements. Son élaboration tire son essence du nouvel environnement favorable à la consommation des produits de qualité issus d’une production et d’une transformation responsable du coton. Il comporte, entre autres, des dispositions introductives et les conditions générales de production du pagne tissé. Les règlements d’usage du label Faso Danfani, présentés au deuxième jour de l’atelier a été fait dans le souci de protéger et d’accroître significativement la compétitivité et la valeur marchande du produit avec, bien entendu un logo type. Ces dispositions comportent notamment, le domaine d’utilisation, la protection, les conditions d’utilisation et les sanctions en cas de non-respect du règlement.
A la fin des travaux, le ministre en charge de l’artisanat, Harouna Kaboré et son homologue de la culture, Abdoul Karim Sango, ont procédé au dévoilement du logo type qui, désormais attestera de l’originalité du Faso Danfani. Ce logo, pour le ministre en charge de l’artisanat, est d’abord un outil marketing car le Faso Danfani pourra se targuer d’être un produit labellisé selon des critères bien définis. « Cela permet aussi de lutter contre la contrefaçon. Il y a un comité mis en place pour donner ce label de sorte à ce qu’on puisse distinguer l’ivraie de l’original. Par-dessus tout, c’est une identité qu’on protège, c’est le savoir-faire des uns et des autres que l’on protège », a ajouté Harouna Kaboré. Toute chose attestée par Justine Kafando, présidente de l’association des tisseuses du Burkina Faso. « Cette labellisation va nous aider à éviter de nombreux problèmes que nous rencontrions dont les imitations des modèles que nous produisons », s’est-elle réjouie.
Toujours dans le souci d’accompagner les femmes tisseuses et de garantir une production de qualité du Faso Danfani, le ministère en charge de l’artisanat a procédé à la remis de 450 métiers à tisser aux groupements et associations des femmes tisseuses du Burkina. Un don qui entre dans le cadre du programme de renforcement des capacités des entreprises artisanales de tisseuses dudit ministère.
Zanga CAMARA
