Contrairement à quelques éditions précédentes, le contrôle antidopage est de retour sur le 31e Tour du Faso. Cette opération est assurée par le Belge Patrick Burguet. Zoom sur la commission aux 90 millilitres de pipi.
Pour retrouver sa place de meilleure course cycliste internationale sur le continent, le Tour du Faso devrait répondre à certaines exigences. A l’image de l’augmentation de la prime versée aux vainqueurs, il faut satisfaire à certaines rigueurs comme le contrôle antidopage. C’est toute une équipe qui se consacre à cette tâche. Sous la direction du Belge Patrick Burguet, expert de la Fondation antidopage du cyclisme le contrôle se passe régulièrement. Il est assisté d’autres techniciens nationaux.
A chaque arrivée d’étape, c’est une tente qui est dressée à l’arrière du jury des commissaires de la course. Et une fois que les coureurs ont une quinzaine de minutes de récupération après l’effort physique, c’est parti pour la séance pipi dans une éprouvette. « Les coureurs ont 90 millilitres minimum d’urine à faire. On a 2 bouteilles avec des numéros scellés. On reparti la quantité recueillie en 60 et 30 ml. La plus petite servira pour la contre-expertise. Ces bouteilles ne peuvent être ouvertes que par le laboratoire de destination».
Selon les confidences de l’expert chargé du prélèvement et de l’envoi des échantillons d’urine, le choix porté sur les coureurs répond à une règlementation de l’UCI. «Tous les jours, le leader au classement doit être contrôlé ; il y a aussi le vainqueur de l’étape, ainsi que 2 coureurs tirés au sort. On limite le nombre car ça coute très cher. Une fois les prélèvements faits, tous les tubes sont envoyés par avion vers un laboratoire suisse. Ceux-ci ne peuvent être ouverts que sur mon autorisation. Si le coureur est négatif, il ne se passe rien, mais s’il est positif, il peut demander la contre-expertise».
Le mandataire de l’UCI chargé des tests antidopage sur le Tour, dira que par moment les coureurs éprouvent des difficultés à fournir l’urine nécessaire. Ployant sous le coup de la chaleur, il nous a confié que tout se passe bien jusque-là, car les athlètes ont obligation de collaborer. Les résultats des tests effectués ne seront pas connus avant 2 semaines minimum.
Zanga Camara sur les routes du Tour