Afriyelba
A la Une Musique

VACANCES ARTISTIQUES A L’INAFAC : Abraham Abassagué, donne les détails


La sortie de la 5ème promotion des élèves certifiés de l’Institut de formation artistique et culturelle (INAFAC) et celle  des participants de la 19ème édition de Vacances artistiques ont eu lieu le 5 septembre dernier  à l’Atelier Théâtre Burkinabè (ATB) de Ouagadougou. Au sortir de cette  cérémonie qui a aussi marqué la clôture de l’année artistique de l’INAFAC, nous avons tendu notre micro à Abraham Abassagué, Directeur général de l’INAFAC. Il nous en dit plus sur cette activité de vacance du mois d’août.

«C’est la volonté de développer le talent, parce que le talent à lui seul ne suffit pas. La formation, c’est ce qui vient permettre au talent de se transformer et d’être transmis aux autres. Comme vous l’avez constaté, si nous avions eu cet engouement depuis des années, nous ne serions pas aujourd’hui des victimes d’un certain colonialisme culturel dans certains de nos domaines. Parce que si les enfants s’habituent déjà à taper un tam-tam, à chanter en mooré, en fulfulde ou en gourounsi, surement quand ils grandiront, ils prendront plaisir à faire de l’art qui est de chez eux. Mais s’ils n’apprennent rien du tout, il ne faut pas être surpris de voir qu’ils feront de la musique qui vient d’ailleurs, parce que c’est ce qu’ils connaissent. Donc nous nous sommes dit que  ce qu’il y a de mieux c’est de lutter dès la base. Et je crois que le gouvernement a raison de penser que c’est là qu’il faut mettre les efforts, c’est-à-dire la formation à la base. Cette année, nous avons eu environ 200 enfants. Pour des raisons diverses, nous n’avons pas pu ouvrir les centres de Bobo, de Koudougou et deux autres centres à Ouagadougou ici. Je profite de l’occasion pour dire que, Dieu voulant, l’année prochaine nous ouvrirons des centres dans les localités citées et dans d’autres régions pour permettre à ces enfants aussi, qui sont loin de l’INAFAC,  d’avoir la chance d’apprendre. Les disciplines enseignées sont  essentiellement la danse et les arts plastiques parce qu’ils [les arts plastiques] aident énormément les enfants à l’école. Parlant d’arts plastique c’est tout ce qui est dessin, peinture, caricature, portrait. Nous enseignons également toutes  les disciplines de musique. Musique pratique, chants, etc. Nous mettons beaucoup l’accent sur les instruments traditionnels sans pour autant mettre à l’écart les instruments modernes dans toutes leurs catégories comme les vans, les cordons phones et les membranophones. Enfin nous essayons de prendre un échantillon d’enfants dans chaque discipline pour primer afin de cultiver l’Excellence en eux dès le départ. Au début c’est du jeu, mais au fur et à mesure les enfants apprennent à travailler en équipe, parce que c’est important dans les arts, et ensuite à être les meilleurs. Voyez-vous ? Ça fait trois étapes, s’amuser, travailler en équipe et être le meilleur. Donc ces récompenses-là incitent les uns et les autres à donner plus d’efforts dans les différentes disciplines. »

La formation à la base est selon le Directeur, le meilleur moyen de permettre aux enfants de maîtriser leur culture

Propos recueillis par Abatidan Casimir Nassara


Articles similaires

People: Découvrez le top 10 des musiciens les plus riches du monde en 2018 (photos)

Afriyelba

Koudougou: l’humoriste Lajaguar offre des poubelles à l’Université

Afriyelba

36e Festival Vues d’Afrique: l’Appel à film est ouvert

Afriyelba

Leave a Comment

Afriyelba

GRATUIT
VOIR