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 »Verts paturages » : Un documentaire qui suscite la réflexion sur la transhumance pour sauver un mode de vie et prévenir les conflits fonciers. 


Le film documentaire ‘’Verts pâturages’’ réalisé par Gideon Vink et Massoud Barry a été projeté en avant-première ce samedi 13 mai à l’espace Gambidi à Ouagadougou. Ce film traite des difficultés que rencontrent les transhumants au Burkinabè à cause de plusieurs facteurs. Il est également une invite à mener la réflexion afin de trouver des solutions pour sauver le mode de vie de ces familles d’agro-pasteurs. Le film a été produit par le Programme pour une politique foncière responsable (ProPFR) de l’agence allemande de la coopération internationale pour le développement (GIZ).  

Massoud Barry , co-réalisateur du film documentaire  »Verts pâturages ».

Les transhumants au Burkina Faso font face aujourd’hui aux changements climatiques, à la pression foncière et à l’insécurité. Autant de défis pour des familles qui vivent de l’agriculture et de l’élevage et qui se sont toujours déplacées au gré des saisons pour trouver de l’eau et du pâturage pour leurs bêtes. L’équipe de réalisation du film documentaire »Verts pâturages »  s’est invitée au voyage des familles Diallo et Sondé, parties du sud du Burkina jusqu’au Ghana voisin. Pour Massoud Barry, toutes les difficultés que rencontre le pastoralisme sont de nature à le faire disparaitre, alors que certaines familles souhaitent perpétuer cet héritage ancestrale. Il se pose alors plusieurs questions. « On n’a plus assez de terre au Burkina. Dans ce contexte, le pastoralisme est un mode de vie que certains cherchent à faire disparaitre et d’autres non. Peut-on organiser le pastoralisme et le sédentarisme afin qu’ils cohabitent ? » s’interroge-t-il.  »Verts pâturages »  se veut interpellateur. « L’élevage au Burkina vient après l’agriculture et à cette allure l’élevage va disparaitre. Nous voulons amener les gens à mener la réflexion et à trouver des solutions » a ajouté le réalisateur.

Dr Andrea Sidibé-Reikat, chef du Programme pour une politique foncière responsable.

Le film a été produit par Semfilms en collaborations avec la coopération allemande. Pour la chef du programme pour une politique foncière responsable Dr Andrea Sidibé-Reikat, la plupart des conflits ruraux sont des conflits fonciers et ce film peut y rémedier. « Nous avons voulu à travers ce film conscientiser la population rurale mais aussi urbaine sur les fonctionnement des éleveurs transhumants qui sont souvent aperçus comme des perturbateurs. Nous voulons montrer que la transhumance c’est justement pour éviter les conflits et montrer la synergie entre les agriculteurs et les éleveurs transhumants » a-t-elle confié. Le film a couté la somme de 20 millions de francs CFA.

L’assistance lors de la projection du film.

Pour la suite, il y’aura une serie d’atelier et de formation pour trouver des solutions aux problèmes posés dans le film.

Par Wend Kouni 


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