Le lundi 21 septembre dernier, alors que le Burkina était plongé dans une crise, le monde du showbiz apprenait la disparition du doyen de la musique burkinabè Victor Démé. Décédé des suites d’une courte maladie, à l’âge de 53 ans à Bobo Dioulasso sa ville natale, l’artiste chanteur a enregistré à 46 ans, une mosaïque singulière de mélodies folk-blues, de petites romances mandingues intimistes, et d’influence latine, salsa et flamenco. Ses textes appellent à la solidarité nationale (Peuple burkinabé, prônent la tolérance envers son prochain (Djôn’maya), et tissent des hymnes à la grâce féminine (Sabu). Le menu s’achève sur deux titres de musique traditionnelle mandingue, et ce disque, qui porte son nom, Victor Démé, présente ainsi au public toute la richesse de son répertoire.
Après ce premier album sorti en 2008 et vendu à 40 000 exemplaire, Victor Démé est revenu en 2010 avec un deuxième album intitulé » Deli ». Produit par Chapa Blue Records, avec cet album ainsi que le premier l’artiste a donné régulièrement des concerts à Londre, à Berlin et dans toute l’Europe sous la houlette de ses producteurs Camille Louvel et David Commeillas. Il s’apprêtait à mettre à la disposition de ses fans son troisième album lorsque la mort l’a fauché. Un album qui sortira à titre posthume selon ses producteurs en décembre prochain.
Victor Démé repose depuis le 23 septembre dernier à son domicile sis à Bobo Dioulasso.
