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Wangnin Zerbo à propos de son métier : « Le Community Manager est différent du Social Media Manager »


Une formation pratique sur le Social Media Management organisée par  le Programme TIC au Faso (PROTAF) et Afriyelba digital, se tiendra du 17 au 26 février 2020 à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. C’est dans ce cadre que Wangnin Zerbo, l’un des premiers professionnels du métier au Burkina, donne des éclaircissements sur cette profession.

Afriyelba : En quoi consiste le métier de Social Media Manager ?

Wangnin Zerbo : Grâce à l’avènement de l’internet, certains informaticiens ont décidé de l’exploiter afin de créer un environnement qui rapprochera les gens et qui permettra de communiquer instantanément. Ceci a donné naissance à des sites dont le premier qui est « Chat.com », puis friendly, 123 love et bien d’autres. C’est ainsi qu’a commencé l’histoire des réseaux sociaux.  Les professionnels ont aussi voulu y créer un cadre de travail. De là professionnel.fr et entrepreneurs.net sont nés. C’est un peu l’équivalent de LinkedIn de nos jours. Le métier de Social Media Manager est venu à partir du boom d’internet, notamment avec l’arrivée de Facebook en 2005. Ce métier consiste à être présent sur les réseaux sociaux tels que Facebook, LinkedIn, WhatsApp Business et Instagram afin d’attirer la clientèle. Le Social Media Manager doit comprendre le comportement des internautes et gérer les statistiques pour connaître la portée d’une publication.

Quelle est la différence entre le Social Media Manager et le Community Manager ?

Ce sont deux métiers qui se confondent. La différence est que, le Social Media Manager est un technicien. Sa compétence fondamentale c’est de connaître le fonctionnement des médias sociaux. Il va donc les étudier, voir leur algorithme, l’ascendance, la portée, l’audience… Par contre, le Community Manager est un animateur des réseaux sociaux mais il ne l’étudie pas. Il doit être en mesure de discuter de tous types de sujets car c’est son domaine.

Vous proposez une formation, elle commence quand ?

La formation va démarrer le 17 février et nous aurons trois séances dont deux à Ouagadougou et une à Bobo Dioulasso. La première session se tiendra du 17 au 19 février en cours du jour et du soir à Ouagadougou, la deuxième session se déroulera du 20 au 23 février et la dernière session aura lieu du 24 au 26 février à Bobo Dioulasso.

Qui peut prendre part à la formation ?

Tout utilisateur des réseaux sociaux qui souhaite atteindre une performance accrue en matière de communication digitale peut y prendre part. On va lui montrer une combinaison très performante qui a fait ses preuves en Angleterre, aux Etats Unis, en France et en Belgique et qui aura les mêmes résultats ici. On cherche surtout ceux qui sont dans l’usage comme les responsables d’entreprises, les community manager, les digital manager, les marketeurs,… pour que la compétence soit tout de suite valorisée. C’est une formation en environnement réel de travail. Chaque journée sera une séance de travail pratique sur les missions du formé. Chacun continuera de faire ses tâches en étant avec nous.

A quel prix avoir accès à la formation ?

Pour l’accès, comme c’est le début, on ne parlera pas de paiement, mais on demande 80 000F ou 75 000F pour la prise en charge des frais de location de la salle, des outils et du déjeuner. C’est donc 80 000F pour les cours du jour et 75 000F pour ceux du soir.

Quel sera la plus-value de la formation sur ceux qui seront formés ?

La plus-value sera déjà la découverte du LiFTaWa. C’est-à-dire la création d’une combinaison entre la page LinkedIn, la page Facebook, le compte Twitter et le compte WhatsApp Business qui permettra en un seul clic d’imposer votre entreprise dans différents environnements.

Parlez-nous un peu de votre expérience dans le domaine ?

J’ai commencé entre 2011 en 2012. Dès le début j’étais sidéré par la magie des réseaux sociaux qui brisait la barrière de la distance. Puis j’ai lancé un projet de promotion des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en milieu rural. J’ai contacté un entrepreneur via Messenger et Twitter qui m’a offert des ordinateurs. Jusque-là je ne l’ai pas encore rencontré physiquement. Dès lors, j’ai su que je devais faire ce métier. Aussi, j’ai été décoré en 2007 par la ministre des TIC qui m’a connu sur les réseaux sociaux. Pendant 9 ans je passais 7 mois de l’année en milieu rural pour former les gens à l’usage d’informatique et d’internet gratuitement.

Wangnin ZERBO, en 2012 utilisant un ordinateur Pentium 2 pour accéder au Média et Réseaux Sociaux existant

En dehors de cette formation, dans quel autre domaine donnez-vous des formations ?

Il faut dire que je suis aussi Community Manager de Keolid et responsable technique du Programme TIC au Faso (PROTAF) qui est ma propre boîte. Je donne trois types de formations. La première est usuelle, c’est-à-dire l’informatique, le bureautique, le vidéaste, le graphisme et le développement de logiciel. Puis il y a l’expertise. Ce sont des formations sur les outils tels que Drive, In scape… La dernière porte notamment sur les créations comme la création d’une entreprise, d’une application, d’une machine ou d’un dispositif, nous pouvons vous aider.

Quel est votre dernier mot ?

Mon dernier mot c’est de remercier Afriyelba qui n’a ménagé aucun effort pour que notre collaboration soit fructueuse pour ce projet de formation. C’est déjà la naissance d’une symbiose pour les projets à venir. Je voudrais aussi inviter vraiment les gens à aller vers les professionnels pour leurs besoins. Le Social Media Manager, le community manager, le digital marketer et le digital content manager sont des métiers différents. Je suggère donc à toutes les personnes qui veulent utiliser les réseaux sociaux de manière professionnelle de trouver des professionnels car il y a beaucoup de compétences dans le domaine au Burkina. Quand je vois ce que Afriyelba digital fait comme boulot, c’est une preuve.

Interview réalisée par Abatidan Casimir Nassara et Eunice Nikièma


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