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« LES ARCHIVES PARLENT » Quand le CAR restitue l’histoire coloniale du Burkina


Le Collectif des architectes du rire (CAR) a présenté, le 27 septembre 2018, au Carrefour international du théâtre de Ouagadougou (CITO), sa toute dernière création ; une pièce dénommée « Les archives parlent ». Dans cette pièce, il est question de l’histoire coloniale du Burkina, celle que l’on ne nous enseigne pas à l’école.

Des mois passés aux archives nationales du Burkina à bouquiner, récolter les informations et les recouper. Des discours d’Hommes politiques de l’époque coloniale réécoutés avec, en sus, des témoignages de personnes ressources. C’est le travail de fourmis effectué par des membres du Collectif des architectes du rire (CAR) pour pondre, la pièce intitulée « Les archives parlent ». Une  pièce qui, de façon chronologique et très détaillée, restitue l’histoire coloniale du Burkina Faso. En effet, « Les archives parlent » commence d’abord en France où les élus nationaux décident de la nécessité d’apporter leur civilisation aux « races inférieures ». Ensuite, c’est la conquête. Dans toutes les régions d’Afrique, le blanc est présent se déployant des côtes vers l’intérieur du continent. Ainsi, le Burkina Faso, autre fois la Haute Volta, n’est pas en reste de cette conquête.

Les acteurs en plein action

Usant de stratagème, le colon va tenter d’amadouer et de dompter les populations de cette région de l’Afrique subsaharienne. Mais très vite, « l’indigène » voit la supercherie. Il refuse toute forme de domination quoi qu’elle fût et d’où qu’elle vienne. Constatant que « l’indigène » n’allait pas se laisser faire, le blanc change alors de tactique. D’abord en enrôlant de force des africains et corrompant d’autres. Il utilise donc ces africains pour combattre d’autres africains. Ensuite, il travaille à créer des guerres intestines entre les autochtones.  Et, pour finir, il organise la répression, la « conquête par la force ». De l’autre côté s’organise la résistance. Du Plateau mossi au Sud du Burkina en passant par le Centre-Ouest et le Sud-Ouest, les populations s’organisent pour faire face à l’artillerie du colon. Mais, qui sont ceux qui ont été les acteurs principaux de cette résistance, comment s’y sont-ils pris et quelle a été l’issue de cette résistance ? « Les archives parlent » répond à ces questions au détail près.

Mais pas seulement car, « Les archives parlent », c’est aussi de l’émotion. En effet, les acteurs, des comédiens, des artistes musiciens et des metteurs en scène, dans cette pièce, vous font revivre ce pan de l’histoire du pays comme si vous y étiez. Moussa Petit sergent, Frère Malcom, Duden J, Onasis, Paul Zoungrana sont entre autres, les acteurs qui jouent dans cette pièce longue d’environ 1h30 minutes. Pour Paul Zoungrana également auteur et metteur en scène de la pièce, le but du projet c’est d’amener le public à apprendre l’histoire selon un autre point de vue. « Il est important d’aller dans les archives, de chercher à comprendre et de partager la vérité à tous les Burkinabè », a-t-il dit.

Pour sa part, le public présent lors de cet exercice de présentation a salué l’initiative du CAR et au-delà le rôle des acteurs. A noter que le projet est soutenu par les Archives nationales du Burkina Faso et le département de L’Aude en France. La pièce est prévue pour être jouée le 4 octobre prochain à l’université de Ouagadougou. Du 11 au 13 octobre ce sera le tour de l’Espace Gambidi d’accueillir la pièce. Ensuite, cap sera mis, le 20 octobre, aux Archives nationales et le 24 au musée national.

Adama SIGUE


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