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Alif Naaba fait un bilan satisfaisant de la caravane Nos voix pour la paix !


50 artistes programmés, 27000 kilomètres parcourus, 120000 spectateurs dans 8 villes visitées, voici quelques chiffres de la caravane Nos voix pour la paix qui a duré 3 mois. Cette évènement historique est l’œuvre de la Cour du Naaba avec le financement de l’Union européenne. Le porteur du projet Alif nous fait un bilan du projet qui s’est donné pour mission de véhiculer des messages de paix et donner l’espoir d’une fin prochaine du terrorisme au Burkina Faso.

Le porteur du projet Nos voix pour la paix a fait le bilan du projet avec les journalistes.

Afriyelba :Quel bilan peut-on faire de la caravane Nos voix pour la paix ?

Alif Naaba : C’est un bilan satisfaisant parce que nous étions conscients que le projet était un bon projet mais voir comment il a pris de l’ampleur, on ne peut que dire que c’est au delà de nos espérances. Nous disons merci à Dieu pour ça. On a passé 3 années à réfléchir, à mûrir, à travailler méticuleusement et à élaborer ce projet. Le remerciement revient aussi à tous les artistes, tous les acteurs qui ont travaillé autour, toute la presse qui l’a accompagné, les influenceurs, les community managers, les chefs traditionnels avec leurs bénédictions, l’Etat et notre partenaire l’Union européenne qui a compris l’essence de ce projet qui est d’abord humain et culturel. 

Peut-on dire que le public s’est approprié le message de paix que le projet a véhiculé?

Vous savez que la répétition est pédagogique, et nous sommes convaincus que le message est passé. Nous n’avons pas vu une seul égratignure dans un seul concert et le message est passé parce que nous savons la force de la musique pour véhiculer des messages et changer des tendances. Je suis sûr et certain que les messages portés et par les artistes et par leur musique et par les personnes ressources qui nous ont accompagné à certaines étapes et les échanges que nous avons eu avec les jeunes sont des moyens efficaces pour faire passer ce message de paix et surtout de vivre ensemble. Ce message de vivre ensemble nous pensons que les jeunes l’entendent ! Ce message de paix qui se profile à l’horizon pour notre est réel et réalité pour notre pays. Au delà de celà, c’est aussi le message que nous a avons fait passer au delà de nos frontières, pour le monde entier;le message de donner une cartographie bien fréquentable de notre pays, de présenter cette cartographie et surtout de dire que notre pays est toujours sur la carte des nations. C’est un message fort qui nous sommes sûr est passé parce que nous recevons des messages de tout le monde entier. Les gens voient ce qui se passe parce que le projet est bien promu. Et les jeunes que nous avons touché par les rencontres et par les concerts sont des vecteurs qui amèneront ce message encore plus loin. 

Un projet d’une telle envergure ne peut se réaliser sans difficulté.

C’est vrai, surtout dans une situation spéciale que traverse notre pays, mais c’est aussi pour cette situation qu’on voulait que le projet ait lieu ici , là où les tensions sont fortes. C’est pour pouvoir apporter notre contribution à améliorer les tensions entre les communautés. Comme dans tout grand projet nous avons rencontré des difficultés mais c’est des problèmes que nous surpassons. Comme le dit Fela «Music is a weapon», pour dire que la musique est une arme redoutable et nous connaissons sa force. Nous sommes focus malgré les difficultés parce que l’essence même de notre démarche c’est la paix. Et quand il y’a des difficultés c’est qu’il y’a des incompréhensions et nous avons cherché à résoudre les incompréhensions, a s’expliquer pour pouvoir avancer. Nous avons respecté toute la dynamique de la paix qui veut que lorsqu’il y’a incompréhensions qu’on puisse trouver un consensus pour les lever. Ces problèmes ne peuvent pas arrêter la paix, ils ne peuvent pas arrêter notre engagement et ils ne peuvent pas faire basculer notre pays. 

Comment s’est fait le choix des artistes qui ont fait partie du projet ?

Ca c’est mon secret! J’ai cette chance d’être artiste et d’avoir une casquette d’entrepreneur. Souvent moi même je suis fan de certains artistes donc je les écoute et cela a permis avec mon équipe qu’on fasse un casting qui réponde au besoin des gens. On a voulu également ne garder que la musique burkinabè parce que c’est un projet que nous avons voulu pour cette fois-ci démontrer qu’on est capable de mobiliser et de faire passer le message. Il n’y a pas eu de technique précise, juste que dans chaque région on fait intervenir des artistes de la région. Chaque région a des artistes et on essaie de valoriser ce travail là. 

Alif Naaba remercie toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de la caravane.

Comment avez-vous obtenu l’adhésion de tous ces artistes qui ont été sur le projet ?

L’adhésion a été simple. Je leur ai juste expliqué le projet et comment nous pouvons apporter notre contribution à notre niveau et ils ont compris toute suite. Quand j’ai composé le refrain c’était tellement vrai que tout le monde a adhéré. Et d’ailleurs c’est l’un des projets où les artistes appellent pour venir jouer. C’est aussi parce que je suis très ouvert aux artistes, des plus jeunes aux plus vieux en passant par la génération intermédiaire. 

Vous avez également fait des dons lors de certaines étapes au profit des personnes déplacées internes.

Vous êtes d’accord avec moi que les jeunes il faut les rencontrer et parler avec eux et aussi aller vers nos parents qui sont touchés par le terrorisme et dans les villes où nous sommes passer avec la caravane il y’a des déplacés et on voulait quand même nous arrêter pour partager notre humanité avec eux. C’est pour ça qu’on s’est arrêté à Kaya et à Ouahigouya pour faire des dons pour démontrer aussi que les artistes doivent donner l’exemple. Nous devons être un miroir à travers lequel les autres pour inspirer positivement les autres. Qui parle de paix parle de partage donc quand vous arrivez dans un endroit où les gens souffrent il faut aller les voir, les entendre et partager un peu leur douleur. C’est pour cela que je définie cette caravane comme une caravane artistique et humaine. Au delà des concerts il y’a ces activités de rencontre des jeunes, des chefferies traditionnelles pour nous expliquer et apprendre nous aussi des traditions et comment faire une démarche sans nous tromper. Aussi nous allons chaque fois remercier les autorités administratives qui nous aident avec les autorisations et la sécuritaire.

Comment avez-vous apprécié l’implication des autorités coutumières et administratives ?

Je voudrais remercier et donner avec un carton vert à toutes nos autorités coutumières qui se sont vraiment mobiliser et nous ont accueilli avec beaucoup de respect et d’estime. Ils ont véritablement béni la caravane et tout ce qui est entrain de se passer c’est grâce à la bénédiction qui accompagne cette caravane historique. Je pense que vous en tant que presse qui suivez la caravane, vous devez être fiers de faire partie de cette caravane de jeunes acteurs culturels qui apportent un message de paix. Je remercie aussi avec un carton vert les autorités administratives. Je remercie le ministre de la Communication, des arts et du Tourisme qui m’a reçu avant qu’on ne commence ce projet et qui a été l’un des premiers à voir le projet. Je remercie également le ministère de la solidarité et de l’action humanitaire qui a été au lancement du projet. Je remercie tous les gouverneurs, les hauts commissaires, les commandants, les capitaines et toutes les autorités dans les régions où nous sommes passés. Ils ont fait un travail formidable en amont avec nos équipes, et ils ont démontré comment quand on est ensemble on réussit les choses. Tous ce que nous avons comme succès incroyable dans cette tournée est possible grâce à tous ces gens. J’interpelle tout le monde que Kaya, Tenkodogo, Pô, Gaoua, Koudougou, Ouahigouya et Bobo Dioulasso sont des villes burkinabè qui vivent avec des jeunes qui travaillent tous les jours, c’est des endroits où on peut aller de manière saine et retourner de manière saine.

Vous avez su également impliquer des points focaux, des acteurs culturels locaux qui ont beaucoup apporté à la caravane.

Puisque c’est un projet artistique et culturel, la tête de proue est Alif Naaba mais il faut des gens pour travailler autour. Il y’a des acteurs culturels et beaucoup de bénévoles qui travaillent derrière. Nous avons fini la caravane à Bobo et toute la communauté culturelle de Bobo a été impliquée dans l’organisation. Je profite de l’occasion pour leur dire merci car ils ont pris le projet à bras le corps. Nous terminons le projet avec succès à Bobo qui est la capitale culturelle du Burkina, ma ville préférée grâce à toutes ces personnes là. Dans une démarche de paix tu ne peux pas mettre des gens à l’écart.

La caravane a été bien accueillie par le public dans les différentes villes.

Quelle est la suite du projet ?

Nous espérons que d’autres pages vont s’ouvrir, que ce soit la continuité de ce projet ou dans un autre volet, nous restons engagés dans la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble. Je l’avais annoncé dans mon album So Wok, avec le premier titre M’tenga et vous comprendrez pourquoi tout ce combat et pourquoi tout cet acharnement de Alif Naaba pour que nous ayons un pays uni, soudé pour la cohésion sociale.

Êtes vous satisfait de l’apport des jeunes qui ont travaillé à vos côtés dans ce projet ?

Je l’ai dit tout à l’heure, sans eux il n’allait pas avoir ce succès car ils ont énormément travailler. Je travaille beaucoup avec les jeunes et ils y mettent de leur amour, ils y mettent du coeur et ne dorment pas la nuit depuis octobre. Nous venons trouver que les plats sont déjà cuits parce que des gens ont travaillé derrière. J’ai la chance d’avoir une belle équipe à qui je rends hommage. Je remercie également l’Union européenne qui a compris l’essence de ce projet. Nous y avons cru ensemble et avons passé 3 ans à trouver la bonne formule et comme on dit quand vous voulez et êtes animés d’une bonne volonté vous y arrivez toujours. C’est un travail d’ensemble qui a donné le succès de cette tournée.

Quels sont les chiffres qu’on peut retenir ?

Nous avons eu 50 artistes programmés, 2700 kilomètres parcourus et plus de 120000 spectateurs dans les 8 villes, une équipe de 80 personnes déployées pour la tournée avec en moyenne 70 personnes pour chaque étape. Nous avons eu 20 artistes programmés pour la dernière étape de Bobo Dioulasso et 5 camions chargés de matériel de son et de lumière.

Par Wend Kouni


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