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AN 3 DE L’ATTAQUE DU 15 JANVIER : De l’art pour panser les plaies et réparer le tissu social


Un collectif d’acteurs culturels du Burkina a initié, le 15 janvier 2019, dans la salle du Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel une conférence débat sur le thème : « L’art de la guerre, la culture en temps de peine ». Cette conférence entrait dans le cadre de la célébration du troisième anniversaire de l’attaque terroriste du 15 janvier sur l’avenue Kwamé N’krumah. Quatre panelistes ont animé les échanges, dont le professeur Albert Ouédraogo et le dramaturge Etienne Minoungou.

« L’artiste est un faiseur de monde. Il dit la vie.  La crise nait du bouleversement de l’ordre des valeurs culturelles. Le poète n’attend pas d’être convoqué pour dire la vie. Toutes les ethnies se valent. Il n’y a pas de mérites à appartenir à une ethnie donnée » Ces déclarations sont respectivement de Seydou Zongo dit Zedess le directeur général du Cenasa, du Docteur Dramane Konaté, écrivain, de Etienne Minoungou directeur des recréatrales et enfin du professeur Albert Ouédraogo, les quatre panelistes qui ont assuré les communications.

Le docteur Dramane Konaté en pleine explication

Il était question de débattre avec eux du rôle des artistes dans un climat d’insécurité. Le premier à assurer sa communication était le docteur Dramane Konaté, auteur du roman « la triade de sang ». Il a laissé entendre que partout où il y’a eu des situations de crises, les artistes ont contribué à donner du gout à la vie soit en conscientisant ou en mettant du baume au cœur des uns et des artistes. Il en veut pour preuve la crise en Côte d’Ivoire qui a entrainé la naissance du coupé décalé et les prises de positions de Fela Kuti pendant la guerre du Biafra au Nigéria. Après Dramane Konaté, le directeur des récréatrales, Etienne Minoungou a appelé les artistes et l’ensemble des Hommes de culture, qu’ils soient de la création contemporaine ou traditionnelle à élever leur voix pour donner l’espérance et promouvoir la solidité au Burkina. Un des points non moins important que le dramaturge a souligné est le fait qu’il appartient aux parents, aux instituteurs, aux artistes de faire comprendre aux enfants la situation que leur pays vit et les rassurer que toutes les actions qui sont menées actuellement entrent dans le cadre du bien-être de la génération future.

Le commandant Papus un des initiateurs du projet

Le directeur général du CENASA, Seydou Zongo a, pour sa part, promis de se battre pour que la vie continue comme à l’accoutumé dans son centre à travers des prestations artistiques régulières. Le professeur Albert Ouédraogo a bouclé la boucle en émettant le vœu que les Burkinabè retournent à leurs sources pour exciter les valeurs du vivre ensemble.

Sougrinoma Ismaël GANSORE


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