Le bureau Burkinabè du droit d’auteur (BBDA) a entamé dans la matinée du vendredi 25 mai 2018 à l’hôtel palm Beach un atelier national de sensibilisation sur la perception de la rémunération pour reproduction par reprographie des œuvres littéraires (RR0) dans le secteur de l’enseignement. Cet atelier qui est parti pour durer toute la journée du vendredi vise à amener le maximum d’établissements d’enseignement à s’acquitter du paiement de leur redevance.
Dans son allocution de bienvenue aux différents participants à l’atelier, le directeur général du BBDA, Wahabou Bara a d’entrée, fait remarquer que le secteur de l’éducation connait actuellement un certain boom en terme d’établissements d’enseignement, et bon nombre de ces établissement utilisent des appareils qui permettent la reprographie des œuvres littéraires et artistiques, sans pour autant payer les redevances de droit d’auteur. Ce qui a entrainé une chute vertigineuse des droits de reprographie, poursuit-il. Pour cela le premier responsable de la structure de défense des œuvres de l’esprit a confié que le présent atelier vise à informer et à sensibiliser les redevables de la rémunération pour reprographie (la photocopie), particulièrement les acteurs de l’enseignement sur l’intérêt de la perception de la RRO. Une journée durant, les participants prendront connaissance avec le droit d’auteur en particulier dans le domaine de la photocopie à travers plusieurs panels.
Le premier s’articulera autour de la situation des acteurs du livre au Burkina Faso et sera animé par Ignace A Hien, auteur écrivain. Le second panel aura pour thème le droit d’auteur dans le domaine de la littérature, avec comme intervenant Mme Chantal Forgo, directrice des affaires juridiques et de la coopération internationale au BBDA. Mme Armel R Compaoré, directrice de l’exploitation et de la perception au BBDA animera le troisième point d’échange sur l’état des lieux de la reprographie au Burkina. Le quatrième et le cinquième panel qui porteront sur la présentation de la fédération internationale des organismes gérant le droit de la reproduction par reprographie (IFRRO) et les échanges et recommandations pour faciliter la perception de la rémunération pour reprographie seront présentés respectivement par Mme Chantal Forgo et Wahabou Bara.
Le MCAT représenté par son secrétaire général, Jean Paul Koudougou a affirmé que le secteur de l’enseignement est certes considéré comme le lieu privilégié de la photocopie mais les services administratifs privés et publics ne sont pas en reste. Il a continué en disant que si ces utilisations des œuvres littéraires et artistiques sont faites sans garde fous, elles constituent une épine sous les pieds des acteurs de l’industrie de l’impression et de l’édition, qui représentent un maillon important du développement économique d’un pays.
Sougrinoma Ismaël GANSORE