Ouagadougou a abrité, le vendredi 24 février 2017, la première édition du Forum parlementaire pour l’évaluation axée sur l’équité et le genre. Ce forum a été organisé par le Réseau des parlementaires burkinabé pour l’évaluation des politiques publiques au Burkina Faso en collaboration avec le Réseau Burkinabé de Suivi et Evaluation (RÉBUSE).
La prise en compte du genre et de l’équité préoccupe le Réseau des parlementaires burkinabé pour l’évaluation des politiques publiques. Il en est de même pour le Réseau Burkinabé de Suivi et Evaluation (RÉBUSE). C’est pourquoi ces deux réseaux ont décidé de travailler la main dans la main pour promouvoir l’équité et le genre dans l’évaluation des politiques publiques. L’organisation conjointe le 24 février par ces deux réseaux, de la première édition du forum parlementaire pour l’évaluation axée sur l’équité et le genre s’inscrit dans cette perspective. Ce forum a réuni des parlementaires, des représentants du secteur public et privé, de la société civile (RéBuSE), des Partenaires techniques et financiers (UNICEF, UNFPA,PNUD,…) des instituts de formation (2iE, ISSP, …), des collectivités territoriales ( AMBF et ARBF,…) ainsi que des acteurs concernés par le suivi et l’évaluation des projets, programmes et politiques publiques.
Ces participants dont la liste n’est pas exhaustive ont échangé sur les pratiques de l’évaluation au Burkina Faso, les perspectives pour le renforcement des capacités, la promotion de la culture évaluative et de la bonne gouvernance. Ils se penchés surtout sur le thème principal sur le thème principal intitulé: « Rôles et place des parlementaires dans l’évaluation des projets/programmes et politiques publiques au Burkina Faso : défis et perspectives».
Ce thème central a été abordé à travers deux panels dont le premier a porté sur « les pratiques de l’évaluation au Burkina Faso ». A ce niveau, les communications se sont focalisées sur « l’état des lieux de la pratique évaluative au Burkina Faso» et « l’évaluabilité du Programme national de développement économique et social (PNDES) axée sur l’équité et le genre ». Quant au deuxième panel, il été focalisé sur « le parlement et processus d’institutionnalisation de l’évaluation au Burkina Faso » avec des communications livrées sur deux sous thèmes majeurs : « Les parlementaires et pratique évaluative : prise en compte de l’équité et du genre » et « enjeux de l’institutionnalisation de l’évaluation au Burkina Faso ».
Consolider la culture du suivi
Ces différents thèmes qui ont fait l’objet des échanges du forum revêtent d’une importance capitale, selon le Coordonnateur du Réseau parlementaire pour l’évaluation des politiques publiques au Burkina Faso, le député Alexandre Sankara. Pour lui, le forum permettra aux parlementaires d’être outillés sur la problématique de l’évaluation afin de jouer pleinement leur rôle. « Nous avons l’habitude de faire des contrôles au niveau de l’Assemblée nationale, aujourd’hui la tendance est de plus d’aller vers l’évaluation qui est un outil d’efficacité qui permet aux gouvernants de rendre compte, de concevoir et de réaliser des politiques publiques dans l’efficacité et dans l’efficience. Il fallait aussi que les parlementaires puissent s’approprier de toutes ces notions afin que le parlement puisse jouer son rôle de contrôle de l’action gouvernementale » a expliqué Alexandre Sankara.
A l’en croire, la fonction évaluative existe bel et bien au Burkina Faso. En revanche, le manque de coordination d’une structure au niveau national reste, a-t-il rappelé, à déplorer. Du reste, des contraintes ont été dégagées au cours du forum et des solutions ont été proposées pour améliorer la culture et la pratique de l’évaluation à différents niveaux et échelons de l’action publique. Et ce n’est pas tout puisque des enseignements ont été tirés et des recommandations formulées en vue de consolider la pratique du suivi et de l’évaluation au Burkina Faso.
Seydou Zoromé
