Les régions du Burkina et les pays de la sous-région peuvent se préparer à accueillir les activités de la 3e édition du festival Denkê Denkê. Ce festival qui vise pour objectif principal la valorisation des musiques et des danses traditionnelles nomades a été lancé ce 14 mai à la Maison de la culture Mgr Anselme Titiama Sanou de Bobo Dioulasso en présence du ministre de la culture, des arts et du tourisme. Prestation d’artistes peuhl et bwaba ; discours et conférence publique sur le thème « Intégration-Paix –Sécurité », étaient les articulations de cette soirée de lancement, placée sous la présidence d’honneur de Mamadou Barry, président des eaux Babaly et les parrainages de Segou Sangaré et Nouhoun Sidibe.
La communauté peuhl, bwaba et bien d’autres ont pris d’assaut la cuvette de la Maison de la culture Mgr Anselme Titiama Sanou dans la soirée du 14 mais pour participer au lancement de la 3e édition du festival Denkê Denkê. En tête d’affiche de cette cérémonie de lancement, on avait Dicko Fils, le fraichement désigné meilleur artiste de l’année au Kundé. Ils étaient donc nombreux ces peuhl avec à leur tête le premier responsable de la culture, des arts et du tourisme, qui n’ont pas voulu rester en marge de cet évènement à eux dédier essentiellement.
A côté de cette communauté peuhl, on notait dans la salle la présence de celle bwaba, les esclaves des peuhl. Et c’est l’un des objectifs poursuivis par le festival selon le délégué général Boureima Djiga, par ailleurs directeur de cabinet du ministre de la culture des arts et du tourisme. « Nous recherchons, en plus de la promotion des musiques et des danses nomades, la solidarité et la cohésion sociale entre les différentes communautés. A travers ce festival, nous apportons notre modeste contribution pour que, entre autres, les peuhls, les mossi, les Bwaba, les caraboro, les bissa, les djoula, bref toutes les communautés burkinabè vivent dans un même espace dans la paix et dans l’entente » a expliqué Boureima Djiga.
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Après le discours de lancement du délégué général, place était faite aux prestations d’artistes. Ils étaient pour la plupart des artistes peuhls. Amadou Dicko de Dori, la troupe Djiguiya, Afel Bocoum, et bien sûr l’immense Dicko Fils se sont, tour à tour, succédé au podium, qui pour jouer des instruments, qui pour fredonner de belles mélodies qui encore pour démontrer la danse « Denkê Denkê » au grand bonheur du public. Du côté des bwaba, c’est l’artiste Madou Djan qui a tenu en haleine le public de la Maison de la culture de Bobo Dioulasso. Après ce lancement, les organisateurs ont annoncé qu’ils se déplaceront dans les régions du Burkina et dans les pays de la sous régions pour mener les activités de la 3e édition du festival itinérant Denkê Denkê dans le but de valoriser les musiques et les danses nomades et de promotion la paix, la cohésion sociale et la solidarité entre les communautés.
Yannick SANKARA