En marge de la 14 édition du festival international des masques et des arts de Dedougou, l’association pour la sauvegarde des masques (ASAMA) a organisé le dimanche dernier un panel sur le thème « festima, Masques et développement durable au Burkina Faso. ». L’objectif était de présenter le festival et d’évaluer ses apports socio-économiques et culturels sur le développement du pays des hommes intègres. Les exposés se sont déroulés à l’hôtel administratif de la ville de Dédougou et ont été codirigés par le secrétaire exécutif de l’ASAMA, Léonce Ky, et le docteur en études culturelles Africaines, Souleymane Ganu.
106 millions de FCFA, c’est la somme qui a été mobilisé pour organiser la présente édition du FESTIMA. Une somme qui a permis d’inviter 52 sociétés de masques, des masques en feuilles, en écorces, en Fibres, en Paille, en Tissu, venus de cinq pays de la sous régions Ouest africaine à savoir le Mali, le Benin, le Togo, la Cote D’ivoire, et le Sénégal en plus du Burkina Faso. Ce sont au total 210 stands qui ont été installés sur les différents lieux du festival. Voila de façon succincte la présentation que le secrétaire exécutif de l’ASAMA, Leonce Ky a fait de l’édition 2018. Il a relevé comme innovation par rapport à 2016, l’institution de la grande parade des différents masques présents à Dédougou et l’abandon de la soirée gala de collecte de don pour soutenir le FESTIMA.
Léonce a ajouté que le festival a rapporté en termes de revenus cumulés la somme de 315 566 761 FCFA lors de l’édition passée. Toutefois il faut dire que ce chiffre ne relève pas d’une véritable étude scientifique, il est la résultante des données enregistrées par les promoteurs d’hôtels, de restaurants, de stands etc. Pour cette raison le professeur Salaka Sanou professeur titulaire à l’université de Ouagadougou a demandé aux responsables de l’association organisatrice du FESTIMA de mener une veritable étude pour mesurer l’impact économique du festival. Le docteur Souleymane Ganu a confié que le festival doit continuer et continuera à allier des éléments de l’évolution technologiques comme les drones, a l’organisation du festival pour lui permettre de s’exporter. Hermass Gbaguidi, chef de la délegation des masques du bénin a précisé que l’apport du FESTIMA ne peut pas s’évaluer seulement en terme de revenus économiques. « Grace aux masques des couples se sont réunifiés, des mariages ont été célébrés et les populations arrivent à jubiler pendant une bonne semaine et ça on ne peut pas l’évaluer scientifiquement », a-t-il avancé comme preuve
Sougrinoma Ismaël GANSORE