Après sa brillante prestation à la cérémonie d’ouverture du festival le 7 février dernier, l’artiste slameur et chanteur burkinabè avait rendez vous sur la grande scène avec les participants de la première édition du international de Sédhiou. Il était très attendu par les Sédhioulais, les populations des régions et communes environnantes et les délégations étrangères invitées. Et comme il sait qu’il est en terre inconnue, et surtout après avoir reçu les nombreuses félicitations à l’ouverture, il n’avait pas droit à l’erreur,Naël a mis toutes les chances de son côté pour confirmer tout le bien qu’on a dit de lui.
Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il l’a fait avec brio. Monté sur scène aux environs de 2h du matin, il a fait voir un autre artiste aux invités de Abdoulaye Diop, le ministre de la culture et de la communication sénégalaise, par ailleurs maire de la région de Sédhiou: l’artiste chanteur qu’il est. Il a ainsi servi du rock au public à travers les titres « Samda » et « Tondo ». Dans une communion parfaite et accompagné de l’orchestre dirigée par son instrumentiste Rodrigue Kiogo, Naël a fait « sauter » les Sénégalais dans le genre musical rock avant de les faire esquisser des pas de warba avec « le corps et la tombe ».
Le slam son style de prédilection a également été de la partie. « Inconnvantage » était le titre chanté en chœur avec les festivaliers. Comme à l’ouverture, le Burkinabè a été, après sa prestation, rejoint par plusieurs spectateurs qui voulaient immortaliser son passage. C’est avec une grande satisfaction d’avoir marquée d’une pierre blanche la première édition du festival international de Sédhiou que Nathanaël Minoungou va regagner son pays. Mais bien avant, il donnera un atelier sur la « mélocriture » et la « déviacriture » deux procédés poétiques qu’il a lui même créé. Rendez-vous est pris en 2022 pour la 2e édition.
Yannick SANKARA