LIEUTENANT COLONEL YACOUBA ZIDA, PRESIDENT DE LA TRANSITION
« Je pense qu’il faut qu’on rebaptise l’Hôpital national Blaise Compaoré à l’hôpital national Arba Diallo »
Le président de la transition, le lieutenant -colonel Yacouba Zida a rendu visite aux malades occasionnés par les évènements récents, à l’hôpital Yalgado Ouédraogo et à l’hôpital national Blaise Compaoré. Une visite à l’issue de laquelle, répondant, à la question d’un journaliste, il a proposé que l’hôpital national Blaise Compaoré soit rebaptisé hôpital national Hama Arba Diallo du nom du président du PDS/Metba connu surtout par son célèbre carton rouge qu’il a brandi à Blaise Compaoré.
« Monsieur le président, vous êtes actuellement à l’hôpital national Blaise Compaoré est ce qu’un jour on pourra s’attendre à un changement du nom de l’hôpital ? », a voulu savoir un journaliste. « Je ne sais pas si vous l’avez constaté mais à l’entrée, il y a le nom Blaise Compaoré qui a été barré. Je pense qu’il faut qu’on rebaptise cet hôpital au nom de Hama Arba Diallo pour lui rendre hommage pour son combat pour l’alternance au Burkina Faso » a répondu le président de la transition après avoir rendu visite aux malades de l’hôpital. A ces malades 23 au total selon Alexandre Sanfo, directeur général de l’hôpital occasionnés par les évènements récents, le nouvel homme fort du Burkina leur a témoigner son soutien, sa compassion et leur a souhaité prompt rétablissement. Aussi, leur a-t-il rassuré de la prise en charge complète des soins par l’Etat. Le lieutenant colonel Yacouba Zida a tenu le même langage aux blessés de l’hôptal Yalgado Ouédraogo où il s’était rendu plus tôt avec ses proches collaborateurs. Très ému par la visite du chef de l’Etat, Robert Sangaré, directeur général de l’hôpital Yalgado Ouédraogo a confié que depuis le début des événements jusqu’à la date du 4 novembre, 189 blessés ont été admis dans son hôpital. De ces blessés 8 morts ont été enregistrés. Des morts qui ont été transférés à la morgue en attendant les constatations de la justice selon Robert Sangaré. En plus de ces victimes, 2 ont été enregistrées à l’hôpital national Blaise Compaoré. Aux familles éplorées, le Lieutenant-colonel Yacouba Zida leur a transmis ses condoléances les plus attristés. « Où se trouve le général Lougué ? » a voulu savoir un journaliste. « Il est chez lui » a répondu le chef de l’Etat qui a invité le journaliste en question à aller vérifier au domicile du général face à l’insistance de celui-ci
Encadré : Liste de 5 victimes enregistrées à l’hôpital Yalgado Ouédraogo
Beré Inoussa
Nayeté Mariam
Aouedri Ouebidoua
Karambiri biri Gaston
Kaboré Hamidou
Encadré 2 : Témoignage de Olivier Lonkoq, blessé soigné à l’hôpital national Blaise Compaoré
« Nous étions dans notre bureau le 30 novembre dernier au siège du Congrès pour la démocratie et le progrès. Nous étions 4. Lorsque le local a été mis à feu, ne pouvant plus nous échapper puisque les flammes étaient trop vives, nous nous sommes retirés dans les toilettes qui étaient un peu à l’abri. Voyant le feu gagner les toilettes, nous étions obligés de nous échapper. C’est ainsi que les flammes m’ont atteintes et j’ai été brûlé. Nous nous réjouissons de la visite du lieutenant-colonel. Cela nous encourage. Nous avons appris que l’Etat prendra en charge nos soins ; c’est une mesure que nous saluons à sa juste valeur et nous remercions les autorités pour cela ».
Le Pays